Est de la RDC : l’armée s’empare d’un bastion “stratégique” des rebelles ADF

Les Forces armées congolaises ont annoncé avoir conquis, mercredi, un bastion “stratégique” des combattants des Forces démocratiques alliées (ADF), situé à proximité du confluent des rivières Semuliki et Talya, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) où des exactions commises par ce groupe sont revendiquées par Daech.

Les rebelles lançaient des embuscades contre des convois à partir de ce bastion sur la route stratégique reliant la ville de Beni et la cité de Kasindi, à la lisière de la frontière avec l’Ouganda, a affirmé à l’Agence Anadolu, le lieutenant Anthony Mwalushay, porte-parole de l’armée dans la région.

Le bastion a été conquis à l’issue d’un assaut lancé par les troupes d’infanterie de l’armée, d’après la même source.

Les Casques bleus de l’ONU ont appuyé l’offensive par des frappes d’artillerie pour pilonner les positions rebelles.

C’est le deuxième bastion des combattants ADF conquis par l’armée congolaise depuis la déclaration de l’état de siège au Nord – Kivu, province dont relève le territoire de Beni.

La vallée de Mwalika, un autre bastion « stratégique » des ADF avait été conquis par l’armée, le 10 août courant, sur fond d’un lourd bilan de 45 rebelles tués, d’après l’armée.

Les États-Unis qui avait déclaré depuis 4 mois que l’ADF était un groupe terroriste affilié à Daech, ont dépêché une délégation des forces spéciales en RDC pour évaluer la capacité de riposte du pays face au mouvement terroriste.

Les Nations Unies ont également renforcé leurs dispositifs par des unités spéciales de réaction rapide dépêchées par le Kenya et l’Afrique du Sud.

L’ADF, groupe armé d’origine ougandaise qui a élargi son recrutement aux Congolais et autres pays voisins de la RDC, est le groupe armé le plus sanglant dans l’est du pays en plus de la milice “CODECO” accusée d’une vague de massacres dans la province de l’Ituri également frontalière avec l’Ouganda.