[EDITO]  Transition burkinabè : se démarquer des radicaux-fanatiques ou échouer par leur faute !

C’est certainement l’éditorial le plus bref des deux années d’existence de ACTUALITE.BF. Le sujet est dit sensible. Mais nous avons le douloureux devoir de crever l’abcès ou de périr tous. Des individus et des groupuscules, se réclamant des soutiens de la nouvelle transition et du Président du Faso, Ibrahim Traoré, sont en train de semer les graines d’une guerre civile ou, tout au moins, d’un échec sans précédent de la Transition. Or, le jeune capitaine est sur la bonne voie, celle de la libération du Burkina. Si bien qu’il faut éviter le gâchis.

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L’acte le plus symptomatique, c’est l’appel au meurtre du journaliste Newton Ahmed Barry par un radical nommé Sinon. Notre confrère Yacouba Ladji Bama a exprimé sa révolte, non seulement au sujet de ces appels abjects à ôter la vie d’un citoyen pour avoir critiqué un pouvoir, mais aussi, par l’impunité dont le coupable semble jouir. Malheureusement, le cas Sinon n’est pas isolé. Il se prépare un vaste complot maquillé du vernis d’un soutien au Capitaine Traoré. Au fond, il n’en est rien. L’argument d’appel à la Russie et la diabolisation exagérée de la France sont aussi un alibi tout trouvé. Si, par l’hypocrisie collective qui semble caractériser les Burkinabè nouveaux, nous feignons de ne rien voir venir, ce pays risque d’être irrécupérable.

Car, une fois qu’on aura cédé la main à ces radicaux, ils demanderont l’avant-bras, le bras, puis le cœur. En ce moment-là, ceux qui se battent en brousse contre nous déposeront les armes, car ils auront tout obtenu.

Le Premier ministre Kyélem a un langage limpide à ce sujet. Il faut encourager tout le gouvernement, la justice et les institutions de la république à lui emboîter le pas. Il faut encourager le Président du Faso à se démarquer sans ambiguïté de ces faux soutiens qui ternissent ses belles actions. Car, les desseins inavoués de ces groupuscules sont de nature à ôter à la transition le soutien d’une grosse partie du peuple, de donner des motifs à de nouvelles tentatives de déstabilisation, et à plonger le pays dans une autre grave crise sociopolitique.

En effet, si ces radicaux venaient à tuer un citoyen au nom d’un quelconque soutien à la Transition, ils auraient signé l’arrêt de mort de cette transition. Ils auraient aussi enterré l’espoir de tout un peuple de sortir enfin de l’ornière. Que Dieu nous en garde, et qu’Il protège et éclaire les autorités de la Transition !

La Rédaction (www.actualite.bf)