“Djomèlè” 2021 : les héritiers de Guimbi OUATTARA ont fêté, sous le signe de la cohésion

La célébration annuelle du nouvel an lunaire appelé ‘’Djomèlè’’ chez les Dioulas, est l’un des évènements populaires dans la ville de Sya. C’est un moment de retrouvailles et de festivités, qui occupe une place importante dans la tradition dioula.

Sur son trône, le Chef suprême des Dioulas

C’est dans le mythique quartier dioula de Bobo, Konmougou, que la célébration du Djomèlè a débuté ce jeudi 19 août 2021. Konmougou est un quartier dioula situé dans l’arrondissement 1 de Bobo-Dioulasso. C’est dans ce quartier considéré comme le berceau de la communauté dioula, qu’est célébré l’un des évènements les plus importants de Bobo-Dioulasso. Le nouvel an lunaire appelé “Djomèlè” en langue dioula, est un moment de retrouvailles pour les héritiers de la princesse Guimbi OUATTARA. Ce jour-là, tous les fils et filles de la communauté dioula reviennent au bercail pour fêter.

Au-delà des festivités, plusieurs activités culturelles sont au menu de cette célébration. D’abord des jeunes filles, habillées en tenue traditionnelle, issues des neuf principales familles que compte la communauté, apportent de la nourriture au Chef suprême des dioulas. Une manière pour elles de témoigner leur allégeance à la chefferie coutumière de leur communauté. Ensuite, les jeunes filles procèdent au partage du repas communautaire. Au menu, du tôt potassé accompagné de sauce gombo, une spécialité culinaire de la communauté dioula. Le tout est couronné par une lecture coranique et des bénédictions placées cette année sous le signe de la cohésion sociale.

L’Imam Mohamed SANOGO

Parlant de cohésion sociale, plusieurs autres communautés prennent part à cet évènement culturel et religieux des dioulas. Il s’agit des bwabas et des Samblas, qui sont les parents à plaisanterie des Dioulas. Le Djomèlè, qui est célébré chaque année, est devenue une tradition dans la communauté dioula. Avant le 10e jour du Djomèlè, les membres de la communauté sont soumis à des interdits, selon l’Imam Mohamed SANOGO de la Mosquée de Konmougou. « Avant ces dix jours, un Dioula ne peut pas effectuer un déplacement, aménager dans une nouvelle maison, ni même épouser une femme. La femme dioula, quant à elle, n’a pas le droit de se coiffer. »

Gibran MILLOGO, correspondant de ACTUALITE.BF dans la région des Hauts-Bassins