Les 6 et 7 février 2025, le Gouvernement et les organisations syndicales se sont réunis à Ouagadougou pour évaluer « l’état de mise en œuvre des engagements de 2015, 2016 et 2021 » et discuter des revendications du 1er mai 2022.
La rencontre a été présidée par « Son Excellence Monsieur Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, Premier ministre, Chef du Gouvernement ». Les ministres en charge de la Fonction publique, de la Justice, de la Santé et de l’Administration territoriale étaient présents, aux côtés des représentants des principales centrales syndicales et syndicats autonomes.
Selon le communiqué final, les syndicats ont relevé plusieurs engagements non appliqués, notamment « l’absence de circulaire sur la représentation syndicale devant la Cour de cassation », « le reversement incomplet de certains agents dans le statut général » et « le non-respect de la reconstitution de carrière pour les travailleurs des garderies populaires ». Ils ont aussi dénoncé « le manque d’implication des syndicats dans la fixation des prix des hydrocarbures » et « l’absence de mesures sur la régulation des loyers ». Le Gouvernement a déclaré « prendre acte de ces préoccupations » et a promis qu’elles seront « examinées par le comité technique de suivi des engagements ».
Concernant les revendications du 1ᵉʳ mai 2022, le Gouvernement s’est engagé à « poursuivre la ratification des conventions 181 et 189 de l’OIT sur le travail domestique et les agences d’emploi privées », à « finaliser l’adoption du Code du travail » et à « examiner le reversement des chauffeurs en catégorie D dans le cadre de la relecture des statuts particuliers ». Il a également annoncé la convocation de la commission paritaire pour les négociations salariales dans le privé.
Les syndicats ont exprimé d’autres inquiétudes, notamment « l’absence de concertation sur certaines décisions » et « le silence du Gouvernement face à plusieurs correspondances ». Ils ont aussi soulevé des préoccupations liées à « la suspension des récépissés syndicaux », « la mise en œuvre de l’Assurance Maladie Universelle sans consultation des travailleurs », « la hausse du coût de la vie » et « le retard dans la revalorisation des pensions ». Le Gouvernement a assuré que ces points seront étudiés, sans préciser d’échéance.