Dégradation de la RN1 : payer 500 Francs ou marcher 20 km pour rejoindre Bobo

Une partie de la Route Nationale numéro 1 (RN1), reliant Ouagadougou à Bobo-Dioulasso, menace de céder sous la pression des eaux de pluie. Une situation qui a occasionné un arrêt du trafic routier depuis le mercredi 28 juillet 2021. Les passagers en provenance de Ouagadougou sont obligés de payer la somme de 500 Francs CFA à des chauffeurs de minibus “dinas” pour arriver à Bobo-Dioulasso, ou de poursuivre le reste du voyage à pied.

23 heures 30 ce jeudi 05 août. Sur la RN1, entre le village de Kotédougou et le poste de péage de Bobo-Dioulasso. Une file indienne de véhicules en provenance de Bobo et de Ouaga stationnés le long de la voie, à perte de vue. Impossible pour eux de poursuivre le reste du trajet. Et pour cause, une partie du tronçon est sur le point de céder sous la pression des eaux de pluie.

Des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, mobilisés, régulent le trafic sous le regard inquiet des passagers et des transporteurs.

« Nous sommes venus trouver que la route est bloquée. Ils n’ont qu’a tout faire pour qu’on quitte ici la nuit-là… Nous sommes fatigués et nous avons faim. On est parti dans le village d’à coté, mais il n’y a plus à manger. On ne veut pas passer la nuit ici», se plaint un des passagers en provenance de Ouagadougou.

Cette situation a été transformée en business par certains transporteurs. La stratégie est d’aider les voyageurs en prévenance de Ouagadougou à rejoindre Bobo-Dioulasso, moyennant une commission. « Il y a des véhicules qui sont arrêtés de l’autre côté de la route. Nous aidons les passagers à rejoindre Bobo. Nous prenons 500 Francs CFA par personne, pour notre carburant», affirme un chauffeur de véhicule dina, qui se frotte visiblement les mains.

Si certains voyageurs décident de payer ce prix, d’autres, par contre, poursuivent la vingtaine de kilomètres qui relient Bobo-Dioulasso à pied.

Selon un communiqué du ministère en charge des infrastructures, cette situation est due à un fonçage exécuté par l’ONATEL, en vue de faire passer la fibre optique. Une opération qui a endommagé la structure de chaussée, précise le communiqué.

Gibran Millogo, corrrespondant de ACTUALITE.BF dans la région des Hauts-Bassins