Covid-19 : risque d’une cinquième vague de contaminations en Afrique

L’Organisation mondiale de la Santé pour l’Afrique a averti jeudi d’une cinquième vague probable de contaminations à la Covid-19, notamment avec des sous-variants Omicron.

La sonnette d’arme a été tirée lors d’une conférence de presse virtuelle animée, jeudi, par le bureau Afrique de l’Organisation Mondiale de la Santé.

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Dr Gueye Abdou Salam, directeur pour les Urgences Sanitaires, Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique a ainsi affirmé « qu’il y a une forte probabilité » que les variants du Covid-19 qui circulent actuellement en Afrique du sud « se propagent vite » sur tout le continent africain.

Il s’agit du variant Omicron avec ses sous lignages le BA4 et le BA5. Ils sont en train de « créer une cinquième vague de la pandémie en Afrique du sud » a-t-il souligné.

« On sait que les pays comme l’Angola, le Mozamique, le Zimbabwé, le Botswana et la Zambie ont des frontières mais aussi des relations économiques très étroites avec l’Afrique du sud. Si on prend en compte toutes les relations qui existent entre ces pays de la région Afrique australe, on voit clairement qu’il y a une forte probabilité que ces variants se propagent vite dans ces pays dans un premier temps. Mais aussi, que cela passe dans les pays de l’Afrique Centrale, de l’Est et dans l’Afrique de l’Ouest », s’est inquiété Dr Abdou Salam Gueye.

Convaincu de la possibilité que ces variants en Afrique du sud se propagent au reste du continent, il rassure tout de même que l’Organisation mondiale de la santé ne restera pas les bras croisés face à cela.

« Nous sommes en train de travailler avec les différents gouvernements pour qu’ils puissent améliorer leur mécanisme d’alerte et leur condition de détection, mais aussi de réponse, notamment au niveau communautaire mais aussi au niveau des services d’urgences pour les cas graves. Et surtout aussi en développant la vaccination chez les personnes vulnérables », a déclaré Dr Gueye.

Il était accompagné lors de cette conférence de presse par le professeur Placide Mbala, Chef du département d’épidémiologie et Responsable du laboratoire des pathogènes génomiques à l’Institut national de recherche biomédicale en République démocratique du Congo, et de la Dre Kerrigan McCarthy, pathologiste à l’Institut national des maladies transmissibles en Afrique du Sud.

Etaient également présents le Dr Thierno Baldé, Responsable des opérations de réponse à la COVID-19, la Dr Nicksy Gumede-Moeletsi, Virologue, le Dr Mory Keita, Responsable de la réponse à l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo, et Zora Machekanyanga, responsable de la communication pour les maladies évitables par la vaccination dans l’équipe de soutien interpays de l’OMS pour l’Afrique de l’Est et australe.

En Afrique Australe, 46 271 cas de Covid-19 ont été enregistré au cours de la semaine se terminant le 8 mai 2022, soit une augmentation de 32 % par rapport à la semaine précédente. Ceci est en grande partie dû d’après l’OMS, « à un pic en Afrique du Sud, où les cas hebdomadaires enregistrés ont quadruplé au cours des trois dernières semaines ».

Le pays de Nelson Mandela a enregistré 376 décès au cours des trois dernières semaines, soit deux fois plus qu’au cours des trois semaines précédentes.

Outre l’Afrique du Sud, l’Eswatini et la Namibie ont également enregistré une augmentation des cas. Ces deux pays ont signalé 50 % de nouveaux cas supplémentaires au cours des deux dernières semaines par rapport aux deux semaines précédentes.

A noter que les quatre dernières vagues de la pandémie en Afrique se sont produites vers le milieu et la fin de l’année dernière, principalement sous l’effet de nouveaux variants, des saisons hivernales et des mouvements de population importants pendant les périodes de vacances.

Agence Anadolu