Côte d’Ivoire : un scrutin législatif dans un climat apaisé

Les Ivoiriens se sont dirigés ce samedi vers les urnes, pour choisir leurs députés avec l’espoir que ce scrutin permettra d’apaiser la vie politique de leur pays, quatre mois après une présidentielle agitée par des troubles meurtriers.

Pour la première fois depuis dix ans, l’ensemble des principaux acteurs politiques ont participé à ces législatives, alors que l’opposition avait boycotté la présidentielle du 31 octobre 2020, marquée avant et après le scrutin par des violences ayant fait 87 morts et près de 500 blessés.

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Les bureaux de vote ont fermé à 18h00 (locales et GMT), puis le dépouillement a débuté. Les résultats seront donnés par la Commission électorale indépendante (CEI) au fur et à mesure du dépouillement.

Hormis trois blessés à l’arme blanche dans la commune de Port-Bouët à Abidjan, selon le maire et candidat d’opposition Sylvestre Emmou, le scrutin s’est déroulé sans incidents majeurs dans l’ensemble du pays, selon les journalistes de l’AFP et les centaines d’observateurs ivoiriens déployés.

Aux dernières législatives, en décembre 2016, le RHDP alors allié au PDCI, avait remporté la majorité absolue avec 167 sièges.

En outsider face au RHDP et à l’alliance PDCI-EDS s’est formée une autre alliance entre l’ancien Premier ministre de M. Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan, et les formations d’un ex-ministre, Albert Mabri Toikeusse, et de l’ex-chef des “Jeunes patriotes” Charles Blé Goudé, qui a longtemps été un des piliers de la galaxie des partisans de Laurent Gbagbo

Ses partisans attendent avec impatience son retour, que l’intéressé a récemment annoncé sur Facebook pour “bientôt”.

Le président Ouattara s’est déclaré favorable, au nom de “la réconciliation nationale”, à ce retour qui se fait toutefois attendre.

Le scrutin s’est tenu sans le Premier ministre Hamed Bakayoko, candidat à Séguéla (Nord), dont l’hospitalisation à Paris depuis le 18 février a été prolongée, a annoncé vendredi soir la présidence ivoirienne.