Côte d’Ivoire : retour confirmé de Laurent Gbagbo, le 17 juin

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a mis à disposition de l’ancien président Laurent Gbagbo le pavillon présidentiel de l’aéroport d’Abidjan pour son accueil à son retour en Côte d’Ivoire après 10 ans passés à la CPI, a annoncé lundi Le Front populaire ivoirien (FPI).

«Je confirme que Laurent Gbagbo arrivera à Abidjan par vol régulier depuis Bruxelles à 15h45 GMT à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny (…) Le président Alassane Ouattara a décidé de donner le pavillon présidentiel et des bâches», a déclaré le secrétaire général du FPI, Assoua Adou, lors d’une conférence de presse lundi.

Le secrétaire général du FPI a annoncé par ailleurs que le gouvernement a promis de débloquer le compte bancaire de Laurent Gbagbo et qu’il recevra sa rente viagère à la fin du mois de juin.

Adou a salué « un message fort » et remercié « solennellement le président Alassane Ouattara, pour ce geste qui rentre dans la droite ligne de la réconciliation nationale», a-t-il déclaré à la presse locale.

Il a assuré que des dispositions sécuritaires seront prises, en accord avec les forces de défense et de sécurité, pour sécuriser l’itinéraire d’arrivée de l’ancien président.

La cérémonie d’accueil sera cependant sobre. Selon des sources concordantes, seules quelques 150 personnes devraient être à son accueil à l’aéroport.

Dans son village à Mama (sud-ouest), le retour l’ancien président est déjà célébré. Des milliers de partisans y séjournent depuis près d’une semaine.

De leurs côtés, le collectif des victimes maintient la pression. Son président Issiaka Diaby souhaite qu’une fois sur le sol ivoirien, Laurent Gbagbo soit conduit en prison d’Abidjan, pour purger ses 20 ans de prison pour son implication dans la démolition de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO).

L’ancien président Laurent Gbagbo qui séjourne actuellement à Bruxelles en Belgique, a été acquitté par la Cour pénale internationale de La Haye. Il était accusé de crimes contre l’humanité.

Gbagbo avait été arrêté en avril 2011 après des violences postélectorales ayant fait quelque 3 000 morts, suite à son refus d’admettre sa défaite.

Agence Anadolu