Le général de division Lassina Doumbia, chef d’état-major général des armées ivoiriennes, a rejeté samedi, dans un communiqué, les propos du général Abdourahamane Tchiani, président de la transition au Niger, qui accuse les Forces Armées ivoiriennes de contribuer à la formation militaire d’irrédentistes nigériens réfugiés en Côte d’Ivoire, en vue de déstabiliser son pouvoir.
« La gravité des accusations portées, le média choisi et la personnalité de l’orateur commandent une mise au point afin de dissiper les doutes que pourrait susciter cette succession de contre-vérités », a indiqué le général de corps d’armée Lassina Doumbia, chef d’état-major général des armées.
Il a rappelé que les Forces Armées ivoiriennes, « fidèles à leur longue tradition de coopération avec les pays de la sous-région, demeurent engagées à continuer à apporter leurs contributions à la paix et à la stabilité régionale ».
En outre, le général Doumbia a invité les autorités militaires nigériennes à « se focaliser sur leurs objectifs sécuritaires qui, malheureusement, sont, pour l’heure, loin d’être atteints ».
À noter que dans un entretien d’environ 2 heures diffusé sur la télévision nationale nigérienne le 25 décembre dernier, le général Tchiani a longtemps accusé le Nigéria d’avoir aidé la France à financer et entraîner sur son territoire des groupes terroristes, dans le but de déstabiliser le Niger.
Le chef d’État nigérien a indiqué que d’autres pays de la CEDEAO collaborent avec la France. Il a cité le Bénin et la Côte d’Ivoire.
En réaction, dans un communiqué du 26 décembre dernier, la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris la défense des États membres.
L’organisation s’est dite également « profondément préoccupée » face à ces allégations.
Source : Agence Anadolu