Contrôle et gestion des pesticides au Burkina : les acteurs se penchent sur la règlementation

Le Chargé d’études au Secrétariat général du ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Monsieur Raymond ZEMBA, a présidé l’atelier national de validation des textes d’application de la loi 026-2017/AN relative au contrôle de la gestion des pesticides au Burkina Faso, ce jeudi 26 septembre 2024, à Ouagadougou.

La loi 026-2017/AN du 15 mai 2017, qui encadre la gestion des pesticides au Burkina Faso, constitue le fondement légal pour la régulation de ces produits. Cependant, pour rendre cette loi pleinement opérationnelle, l’adoption de textes d’application est nécessaire. C’est dans ce contexte que cet atelier a été organisé, réunissant divers acteurs clés, notamment des représentants de ministères, des firmes agropharmaceutiques, des organisations paysannes, des distributeurs de pesticides, des sociétés cotonnières et des associations de consommateurs.

L’objectif principal était de permettre à ces parties prenantes d’examiner et d’amender les sept (07) projets de textes d’application, avant de procéder à leur validation. Ces textes visent à concrétiser les dispositions légales, renforçant ainsi le cadre de gestion des pesticides dans le pays.

Dans son discours d’ouverture, Monsieur ZEMBA a souligné les nombreux défis liés à l’utilisation des pesticides chimiques. Il a notamment évoqué la prolifération de distributeurs non autorisés qui commercialisent des produits sans aucune régulation, mettant ainsi en danger la santé publique et l’environnement.
Selon lui, la validation de ces textes d’application est essentielle pour plusieurs raisons. D’abord, elle assure la conformité légale, en garantissant que toutes les pratiques respectent non seulement les lois nationales, mais aussi les règlements et directives sous-régionales et internationales. Ensuite, elle contribue à la protection de la santé publique, en réduisant les risques d’exposition aux pesticides grâce à l’adoption de protocoles de sécurité rigoureux. Enfin, elle permet de réguler le marché en empêchant la circulation de produits non conformes ou dangereux, qui pourraient compromettre la sécurité des consommateurs et de l’environnement.

Monsieur Raymond ZEMBA a également encouragé les participants à s’engager activement dans les discussions, en soulignant l’importance de leurs contributions pour garantir l’efficacité des textes sur le terrain. Il a insisté sur le fait que les textes d’application ne doivent pas seulement respecter la législation, mais qu’ils doivent aussi être adaptés aux réalités du terrain. « 𝑪𝒉𝒂𝒒𝒖𝒆 𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒗𝒆𝒏𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒔𝒆𝒓𝒂 𝒄𝒓𝒖𝒄𝒊𝒂𝒍𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒆𝒏𝒓𝒊𝒄𝒉𝒊𝒓 𝒍𝒆 𝒄𝒂𝒅𝒓𝒆 𝒓è𝒈𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆, 𝒂𝒇𝒊𝒏 𝒅’𝒂𝒔𝒔𝒖𝒓𝒆𝒓 𝒅𝒆𝒔 𝒓é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕𝒔 𝒄𝒐𝒏𝒄𝒓𝒆𝒕𝒔 𝒆𝒕 𝒅𝒖𝒓𝒂𝒃𝒍𝒆𝒔 », a-t-il ajouté.

Cet atelier marque donc une étape clé dans la mise en œuvre effective de la loi 026-2017/AN, avec l’espoir que les textes validés permettront de renforcer le contrôle et la gestion des pesticides au Burkina Faso, tout en garantissant la protection de la santé publique et de l’environnement.

𝗗𝗖𝗥𝗣/ 𝗠𝗔𝗥𝗔𝗛