Six mois après la mise en service des cliniques mobiles, le ministère de la Santé, à travers le Programme national de lutte contre le cancer (PNLC), organise du 12 au 24 mai 2025 une mission de supervision des activités de dépistage des cancers du sein et des lésions précancéreuses du col de l’utérus sur l’ensemble du territoire national.
Les activités ont été lancées à Tenkodogo ce lundi, 12 mai, par le Coordonnateur du PNLC, le Pr Nayi Zongo à Tenkodogo. Cette supervision vise à évaluer la mise en œuvre des interventions dans les cliniques mobiles, la gestion des données, ainsi que la disponibilité et la qualité des équipements utilisés.
Pr Zongo a expliqué que cette supervision d’envergure nationale permettra de prendre du recul sur le fonctionnement des cliniques mobiles après six mois d’activités. Il a souligné que les données compilées à partir des différentes régions sanitaires révèlent plus de 100 000 tests de dépistage réalisés, un chiffre largement supérieur à ce qui avait été atteint en deux ans avant l’introduction des cliniques mobiles.
Il a ajouté que ces sorties permettront également de quantifier la consommation des intrants par mission, afin d’estimer le coût global d’une opération de clinique mobile. Ces données serviront à mieux organiser les interventions à l’échelle régionale et à ajuster le soutien du niveau central en conséquence.
De son côté, le Directeur général du Centre hospitalier régional de Tenkodogo, Ounanlini Thiombiano, a affirmé que les cliniques mobiles permettent d’offrir les mêmes soins, avec une qualité satisfaisante, à toutes les femmes de la région du Centre-est, quelle que soit leur localité. Depuis sa mise en service le 29 septembre 2024 à Tenkodogo, la clinique mobile de la région a effectué 30 sorties et touché plus de 10 000 femmes.
Pour Dr Sylvain Condombo, Président du comité de coordination de la clinique mobile du Centre-est, cette initiative sauve de nombreuses vies. Il a rappelé que de nombreuses lésions précancéreuses dépistées et traitées dans les cliniques mobiles auraient pu évoluer en cancers à un stade avancé dans les années à venir. Il a également salué l’adhésion de la population, soulignant que l’approche, en plus d’être spécialisée, rapproche les soins des bénéficiaires.
Le Président du comité de coordination de la clinique mobile a annoncé que 8 sorties supplémentaires sont prévues en mai dans la région, afin d’étendre les services aux zones les plus reculées.
Pour rappel, le ministère de la Santé a acquis en 2024 quinze cliniques mobiles, réparties entre les différentes régions sanitaires. Ces unités sont équipées pour assurer le diagnostic précoce du cancer du sein, le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses du col de l’utérus.
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