L’enseignement est une pratique mise en œuvre par un enseignant, visant à transmettre des compétences (savoir, savoir-faire et savoir-être) à des élèves, des étudiants ou tout autre public dans le cadre d’une institution éducative. Les nouvelles technologies bouleversent les manières d’enseigner et d’apprendre et posent de nombreuses questions d’ordre éthique. Alors que leur évolution est difficile à prévoir, de premières pistes de travail pour former à l’IA et l’enseigner sont explorées.
Pour continuer à examiner les multiples facettes de cette technologie, il est essentiel de garantir que son utilisation se fonde sur des principes éthiques et qu’elle contribue à réduire les inégalités en offrant une éducation de qualité à tous les apprenants.
En effet, l’Intelligence Artificielle est comme moyen de personnalisation des apprentissages.
Des ressources pédagogiques peuvent offrir une personnalisation dynamique de l’apprentissage en adaptant les activités et en fournissant un soutien individualisé ou des recommandations adaptées aux besoins de chaque élève.
Les systèmes d’IA analysent en temps réel les performances des élèves et détectent les signes précurseurs de difficultés d’apprentissage. Cette personnalisation peut aider à réduire les écarts de performance et à promouvoir une éducation plus inclusive et/ou différenciée.
Des ressources numériques de ce type existent déjà actuellement à savoir : LALILO, ADAPTIV’math, NAVI, MATHIA, SMART ENSEIGNO, MIA seconde. La ressource ADAPTIV’Langue vient compléter cette collection.
ADAPTIV’Langue est dédiée à la maîtrise du français et peut être utilisée au collège et au lycée. Son tableau de bord intégré permet à l’enseignant de différencier soit le cours soit les exercices, soit en amont soit en aval.
On note également, le P2IA cycle 3, lancé en février 2024, portant sur ce type de ressources pour les mathématiques, le français et autres langues. Il sera suivi prochainement d’un P2IA cycle 4.
Les Intelligences Artificielles génératives (IAG) peuvent assister pour des productions.
L’IA sera de plus en plus fréquente en éducation pour la réalisation de travaux. Mais son utilisation doit être raisonnée car n’est pas nécessairement appropriée si par exemple l’objectif d’apprentissage est de développer des compétences en écriture pour les débutants.
On peut donc dire que le principe de l’intégrité pédagogique est respecté tant que les outils d’IA sont utilisés comme un complément à l’apprentissage et non comme un substitut à la pensée et au travail indépendants de l’élève.
Exemples de cas d’usages pédagogique de l’assistance à l’écriture avec une IA générative : Il existe entre autres, l’Assistance FAIBLE pour des élèves débutants où l’IAG vérifie ou corrige l’orthographe ou la grammaire, l’Assistance MOYENNE pour des élèves avancés où l’IAG suggère ou fait des améliorations pour la clarté et la cohérence , et l’Assistance FORTE pour des élèves experts pour qui L’IAG génère des paragraphes, restructure des paragraphes, ou affine la logique des arguments.
L’IA générative multiplie les capacités des utilisateurs dans le bon comme dans le mauvais sens. Ainsi, en contexte éducatif, l’utilisation non déclarée ou non autorisée d’outils d’IA pour produire des travaux à des fins pédagogiques ou d’évaluation (par exemple, les devoirs à la maison, les travaux pratiques évalués, les examens, etc.) pourrait être considérée comme une forme d’inconduite voire de fraude pédagogique.
En résumé, disons que le défi de l’intégration de l’IA dans l’éducation réside dans la manière dont nous préparons les élèves à un avenir où l’IA jouera un rôle prépondérant. Pour cela, les élèves doivent développer une compréhension technique de l’IA, mais aussi les compétences pour utiliser cette technologie de manière éthique et responsable. En effet, la technologie n’est ni bonne, ni mauvaise. Elle dépend de l’intention de la personne qui l’utilise.