Centrafrique : l’opposition exige le départ des mercenaires russes

L’opposition centrafricaine, COD-2020, a appelé lundi au départ des mercenaires russes, affirmant que leur présence constituait “une source de malheur”.

La COD-2020, une coalition qui regroupe 21 partis d’opposition, s’exprimait dans un communiqué émis lundi et dont une copie est parvenue à l’Agence Anadolu.

« La présence des mercenaires russes de la société se sécurité Wagner est une source de malheur du peuple centrafricain », a souligné la COD-2020.

en conséquence, « la COD-2020 exige sans condition leur départ du territoire national », a indiqué Mahamat Kamoum, président en exercice de cette plateforme.

En Centrafrique, les mercenaires russes sont accusés d’atrocités sur les civils pour le contrôle de l’or et des diamants.

Selon une enquête réalisée par la chaîne CNN et l’ONG The Sentry des atrocités seraient commises en Centrafrique par les mercenaires russes pour contrôler les mines d’or et de diamants et renforcer l’influence de Moscou sur le continent.

Le rapport fait ainsi état « de massacres, d’exécutions extrajudiciaires, de cas de torture, de pillage, d’enlèvements pour rançon, d’incendies de villages et de viols collectifs » perpétrés par le groupe Wagner, partenaire des forces armées centrafricaines.

Dans leur communiqué, lundi, les membres de l’opposition ont, par ailleurs, condamné « l’ignoble assassinat du Sultan-maire, Yaya Adamou Daouda », le qualifiant d’« inadmissible », tout en exigeant l’ouverture d’une enquête sur ce meurtre.

Selon l’opposition, le dialogue « républicain » tel que proposé par le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, « ne peut déboucher sur la paix, la stabilité et la réconciliation nationale ».

De ce fait, l’opposition propose un dialogue « au caractère inclusif et consensuel ».

« Il faut que toutes les forces politiques et sociales soient conviées à ce rendez-vous afin que de ce dialogue naisse un consensus national, permanent », a indiqué à l’Agence Anadolu, Nicolas Tiangaye, porte-parole de la coalition de l’opposition.

Lors d’une visite début juin, des représentants de la communauté internationale avait appelé le chef de l’Etat à ouvrir un dialogue inclusif.

Plusieurs leaders religieux, la société civile ont également soutenu l’idée du dialogue sans négliger son caractère inclusif.

Le président Touadera a annoncé la semaine dernière, neufs grandes thématiques dont la question de lutte contre l’impunité et la relance de l’économie qui seront débattues pendant les pourparlers dont la date n’est pas encore communiquée.

Agence Anadolu