Centrafrique: la CIRGL valide la feuille de route pour la paix et appelle à un cessez-le-feu

La Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) a exhorté, jeudi, les autorités centrafricaines à déclarer un cessez-le-feu « aussi vite que possible » afin d’ouvrir la voie à la paix dans ce pays en crise depuis plus de dix ans.

Les chefs d’État et de gouvernement de la CIRGL ont considéré, jeudi, que la déclaration de cessez-le-feu est « un facteur essentiel pour la réussite de l’ensemble du processus et la création d’un climat favorable à la paix et à la réconciliation nationale », a souligné le communiqué final du 3e mini-sommet de CIRGL sur la situation politique prévalant en RCA, tenu jeudi à Luanda (Angola).

Ils ont rappelé que la déclaration précitée découle de l’engagement pris par les chefs des groupes armés en République centrafricaine.

Lors de ce sommet, convoqué par le Président en exercice de la CIRGL, l’Angolais João Lourenço, les chefs d’État ont réitéré la nécessité de revitaliser l’Accord politique pour la paix et la réconciliation, négocié en février 2019 à Khartoum, au Soudan.

La CIRGL a, en outre, encouragé la poursuite des consultations avec les chefs des groupes armés, pour un renoncement total à la violence et a approuvé la feuille de route commune pour la paix, principal instrument pour faire taire les armes en RCA.

Les chefs d’État et de gouvernement ont, par ailleurs, approuvé la poursuite des activités de l’équipe de travail composée des ministres des Affaires étrangères de l’Angola et du Rwanda, en collaboration avec les autorités centrafricaines, afin de mettre en œuvre la feuille de route adoptée jeudi en Angola.

S’agissant de la situation en Guinée, ils ont, notamment, condamné le coup d’État du 5 septembre et soutenu la position de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), de l’Union africaine et des Nations Unies, qui exigent la libération immédiate et inconditionnelle du président déchu, Alpha Condé.

L’objectif principal du 3e mini-sommet de Luanda était d’analyser les résultats obtenus, dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations des 1er et 2e mini sommets de Luanda, des 29 janvier et 20 avril 2021 respectivement, y compris la présentation de la feuille de route commune pour la paix en République centrafricaine.

Depuis le coup d’État mené par la Seleka 2013 entrainant la chute de François Bozizė, ancien président centrafricain, le pays est plongé dans une situation d’insécurité croissante.

Les populations sont contraintes de quitter leurs villages, face à de violents affrontements ethniques et religieux.

Agence Anadolu