Centrafrique : Jean-Pierre Waboé désigné président de la Cour constitutionnelle

Le président centrafricain Faustin-Archange Touadera a nommé, lundi, par décret, Jean-Pierre Waboé en tant que président de la Cour constitutionnelle, en remplacement de Danièle Darlan, mise à la retraite par un autre décret signé le 25 octobre.

Dans son décret du lundi 21 novembre, le président centrafricain a indiqué qu’il « entérine l’élection » par les juges de la Cour constitutionnelle de Jean-Pierre Waboé.

Réunis à Bangui, vendredi, les partis de l’opposition ont estimé que la destitution de certains membres de la Cour constitutionnelle est illégale et ont exigé « la réhabilitation des membres de la Cour Constitutionnelle illégalement écartés, afin de préserver la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice et la crédibilité de cet organe chargé de certifier les élections ».

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L’opposition centrafricaine a aussi voulu avoir « l’assurance que Monsieur Faustin Archange Touadera ne va pas utiliser les élections locales pour organiser son référendum illégal afin de se maintenir au pouvoir à travers une Constitution taillée sur mesure ».

Pour rappel, l’ancienne présidente de la Cour constitutionnelle de RCA, Danièle Darlan a été destituée de ses fonctions pour s’être opposée à la modification de la loi fondamentale en vue du 3e mandat du président Touadera.

Le Barreau centrafricain avait dans un communiqué jugé la décision prise par décret présidentiel « illégale et anticonstitutionnelle ».

Le Barreau avait estimé que l’éviction de Danièle Darlan et de Trinité Bango Sangafio (un juge de la Cour) « procède de la volonté du pouvoir exécutif d’assujettir le pouvoir judiciaire ».

La crise constitutionnelle a débuté en Centrafrique quand le président Touadera a évoqué un référendum dans le projet de la nouvelle Constitution. L’opposition voit en cela un troisième mandat du président centrafricain.