Le Burkina Faso a enregistré un important excédent commercial au deuxième trimestre 2025, selon le bulletin statistique publié par la Direction générale des douanes (DGD).
Les exportations se sont établies à 1 545,4 milliards FCFA, contre 795,2 milliards FCFA à la même période en 2024. « Cette progression de près de 94 % traduit une dynamique exceptionnelle des ventes à l’étranger », souligne le rapport.
En parallèle, les importations ont atteint 1 106,4 milliards FCFA, en hausse de 11,3 % par rapport au trimestre précédent. Résultat : le solde commercial dégage un excédent de 439 milliards FCFA, contre un déficit de 124,5 milliards FCFA un an plus tôt. « Le taux de couverture des importations par les exportations a atteint 139,7 % », note la DGD.
L’or reste le moteur de l’économie d’exportation. Avec une valeur de 1 359,9 milliards FCFA, il représente 88 % des ventes à l’étranger. D’autres produits comme les noix de cajou (99,2 milliards FCFA), les mangues (12,5 milliards FCFA) et le beurre de karité (10,5 milliards FCFA) complètent la liste.
Du côté des importations, « les hydrocarbures dominent avec 375,2 milliards FCFA, soit 33,9 % du total », précise le document. Les besoins énergétiques se reflètent également dans l’achat de gaz butane (30,8 milliards) et d’électricité (30,6 milliards).
La structure géographique des échanges confirme de nouveaux équilibres. La Chine reste le premier fournisseur du pays avec 185,3 milliards FCFA de marchandises, suivie par la Russie (168 milliards) et la Côte d’Ivoire (144,9 milliards). En revanche, les Émirats Arabes Unis s’imposent désormais comme le premier client du Burkina Faso. « Avec 823,8 milliards FCFA d’achats, soit plus de la moitié des exportations, ils devancent largement la Suisse (554,6 milliards) », indique le rapport.