À compter du 1er mars 2025, un contrôle de présence des agents publics sera instauré dans les ministères et institutions, selon une lettre circulaire du Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, en date du 10 février 2025.
Ce dispositif vise à lutter contre les absences irrégulières et prolongées de certains agents publics. « Il m’a été donné de constater des absences irrégulières parfois prolongées d’agents publics à leurs postes de travail », indique la circulaire. Cette situation, selon le document, « crée des charges indues pour le budget de l’État et impacte négativement la performance de l’Administration publique et la qualité des services publics ».
La réforme s’inscrit dans une dynamique de maîtrise de la masse salariale et de rationalisation des dépenses du personnel. « La maîtrise de la masse salariale constitue une priorité du Gouvernement », souligne la lettre. Pour y parvenir, le gouvernement mise sur la modernisation de la gestion des ressources humaines et instaure un contrôle des présences.
Un système de contrôle hiérarchisé sera appliqué. Selon un document du ministère de la Fonction publique, les chefs de service seront responsables de la surveillance des agents sous leur autorité. À l’échelle déconcentrée, les préfets, directeurs provinciaux et régionaux ainsi que les gouverneurs auront la charge de superviser les présences des personnels relevant de leurs structures.
Le gouvernement appelle à la rigueur et au sens de responsabilité des supérieurs hiérarchiques pour garantir l’efficacité de cette mesure. « J’en appelle au sens élevé de responsabilité, au patriotisme et à la rigueur des supérieurs hiérarchiques immédiats », insiste le Premier ministre dans sa circulaire.