Burkina : L’AFEMIB compte autonomiser 60 femmes déplacées dans le Bam

L’Association des femmes du secteur minier du Burkina Faso (AFEMIB) a procédé aux lancements de son «projet de renforcement des capacités économiques des femmes déplacées internes et hôtes des sites d’orpaillage des communes de Kongoussi et Sabcé» les 7 et 14 septembre 2021 respectivement à Kongoussi et à Sabcé.

Le «projet de renforcement des capacités économiques des femmes déplacées internes et hôtes des sites d’orpaillage des communes de Kongoussi et Sabcé»  est une initiative de l’Association des femmes du secteur minier du Burkina Faso (AFEMIB) qui entend contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable.

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D’un coût global de 22 millions de francs CFA, il est financé à hauteur de 90% par  le Fonds PISCCA et à 10 % par l’AFEMIB. Le projet compte toucher  40 femmes déplacées internes et 20 femmes hôtes des deux communes.

Pour la présidente de l’AFEMIB Lucie Kabré, l’objectif poursuivi par son organisation est de rendre effective   l’autonomisation économique des femmes bénéficiaires de ce projet  afin de lutter contre la pauvreté en leur sein.

«Connaissant la réalité que vivent ces femmes, l’AFEMIB a saisi l’opportunité du Fonds PISCCA (Fonds d’appui aux projets innovants de la société civile et des coalitions d’acteurs)  lancé par l’ambassade de France afin de pouvoir jouer sa participation dans le développement socioéconomique des femmes déplacées internes et hôtes vivant à Kongoussi et à Sabcé» a-t-elle révélé.

Selon toujours les explications de la présidente de l’association, l’AFEMIB a prévu organiser des ateliers de formation sur la paix, la cohésion sociale et la tolérance Inter-religieux aux profits des bénéficiaires et des acteurs de développement dans un premier temps.

Ensuite, des ateliers de formation sur la gestion des entreprises et des activités rémunératrices de revenues (AGR) seront organisés à l’intention des bénéficiaires.

Les femmes seront aussi équipées en matériel de transformation (soumbala, soja et bière locale), le tout accompagné d’un fonds forfaitaire de démarrage. Les différentes sessions de formation se dérouleront jusqu’en fin décembre 2021.

La représentante de l’Ambassade de France Irène Kaboré a déclaré que le thème retenu en 2021-2022 par le PISCCA est l’autonomisation économique des filles et des femmes déplacées internes et le fonds PISCCA entend soutenir toutes les actions qui visent à la formation et à l’autonomisation des jeunes filles et des femmes déplacées internes.

C’est pourquoi le projet de l’AFEMIB a été retenu et financer au titre de l’année 2021.

Irène Kaboré a de ce fait invité les bénéficiaires du projet à être assidues durant les séances de formation et d’en faire bon usage du matériel qu’elles recevront afin de pouvoir prendre leur envol sur le plan économique.

Le haut-commissaire de la province du Bam Ali Ouédraogo a salué l’initiative de l’AFEMIB.

Pour lui, la vision est salutaire et encourageante   “parce qu’elle contribue à l’atteinte des objectifs du développement durable d’ici 2030 que s’est fixé l’Etat burkinabè”.

Le maire de la commune de Sabcé a lui aussi exhorté les bénéficiaires à saisir cette belle opportunité en vue de pouvoir contribuer significativement aux charges du ménage.

Quant aux femmes bénéficiaires du projet, elles ont exprimé leur joie et leur fierté d’être retenues pour ce projet.

«Je suis venue de la commune de Zimtanga il y a 2 ans. Depuis lors, nous avons eu de nombreux soutiens. Mais comme cette association a décidé de nous former dans des métiers, je suis très fière et prête à participer activement parce que les dons finissent mais le savoir demeure éternellement avec nous. Je remercie donc les initiateurs du projet et m’engage à mériter cette confiance» a relaté Balguissa Sawadogo de la commune de Sabcé.

Notons qu’à à Sabcé, la cérémonie a été co-présidée par le préfet Sibiri Néya et le maire Rigobert  Nassa.

La présidente de l’association a réitéré les remerciements de l’AFEMIB au partenaire financier du projet et aux autres partenaires techniques des deux communes qui se sont engagés à les accompagner.

Source : Agence d’information du Burkina