Burkina Faso : Plus de 600 sites d’exploitation artisanale d’or répertoriés dans le pays

Le Burkina Faso compte à ce jour, plus de 600 sites actifs d’exploitation artisanale de l’or et plus d’un million de personnes vivant directement de cette activité, a déclaré jeudi, le ministère en charge des mines, qui a annoncé un forum le 21 juillet prochain pour encadrer le secteur.

“L’exploitation artisanale de l’or couramment appelée « orpaillage » a connu au cours des deux dernières décennies un développement prodigieux dans notre pays”, a déclaré lors d’une conférence de presse le secrétaire général du ministère en charge des mines, Jean Baptiste Kaboré.

Il a souligné qu’”à ce jour, ce sont plus de 600 sites actifs d’orpaillage qui ont été répertoriés et plus d’un million de personnes qui vivent de cette activité”.

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Au Burkina Faso, le secteur de l’exploitation artisanale de l’or génère une production annuelle d’environ 10 tonnes d’or, selon les chiffres du ministère en charge des mines.

Le secrétaire général du ministère en charge des mines a expliqué que l’engouement pour l’activité d’exploitation artisanale de l’or s’est accompagnée d’une part, de retombées substantielles pour les acteurs directs et indirects et d’autre part, d’effets néfastes, notamment la déforestation et la pollution, les éboulements meurtriers et les accidents liés aux explosifs utilisés sur ces sites.

Aussi, selon un rapport de l’ONG Crisis Group publié en novembre 2019, dans le Sahel notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger, le boom aurifère représente une nouvelle source de financement, voire un terrain de recrutement pour divers groupes armés terroristes.
Ces derniers s’emparent des sites d’exploitation artisanale d’or dans des zones où l’Etat est faible ou absent afin de financer leurs activités de terrorisme, selon l’ONG.

Kaboré a fait savoir que c’est dans ce sens que le ministère burkinabè en charge des mines a décidé d’organiser du 21 au 22 juillet prochain à Gaoua (Sud-Ouest) la deuxième édition de la Journée de l’Artisan Minier (JAM) sous le thème : “Exploitation minière artisanale : quels mécanismes pour une formalisation des exploitants afin d’améliorer les retombées socio-économiques du secteur ?”.

“L’organisation d’une telle activité témoigne de la volonté du gouvernement d’assainir le secteur de l’artisanat minier à travers une meilleure structuration des acteurs”, a-t-il dit

Agence Anadolu