Burkina Faso : le convoi militaire français a repris sa progression vers le Niger (médias)

Le convoi de l’armée française bloqué depuis plus d’une semaine sur le territoire burkinabè a repris jeudi soir, sa progression vers le Niger, et a même déjà traversé la ville de Kaya (Centre-nord), où il avait passé trois jours de blocus, selon des sources concordantes.

“Le convoi d’environ 90 véhicules légers et blindés a été aperçu peu avant minuit aux environs de 23H45 par le correspondant d’oméga média à Kaya. Le cortège n’a pas rencontré de résistance”, a annoncé Radio Oméga ce vendredi.

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“Le convoi a traversé la ville de Kaya dans la nuit de jeudi, escorté par les forces de défense et de sécurité burkinabè”, a précisé un journaliste local à l’Agence Anadolu.

“Il se dirige vers la ville de Dori (Sahel). On ignore la réaction des populations de cette dernière ville que le convoi doit traverser”, a ajouté la même source.

Un convoi de l’armée française en provenance de la Côte d’Ivoire, entré mardi 16 novembre dans le territoire burkinabè, était toujours bloqué par des manifestants jeudi, à Loango à l’Est de la capitale Ouagadougou, où il a passé quatre jours.

Les manifestants soupçonnent l’armée française de convoyer des armes au profit des groupes terroristes.

Mercredi, le ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry, avait déclaré que le convoi militaire français était “régulier et habituel”, appelant les populations au calme.

Rejetant les allégations selon lesquelles le convoi transportait des équipements pour les groupes terroristes, Barry avait souligné : “On voit des informations selon lesquelles les cargaisons qui passent ici sont destinées aux terroristes. Ce n’est pas le cas. Les convois qui passent, c’est avec notre accord”.

“Nous comprenons la colère de certains citoyens en ce moment au regard de la dégradation de la situation sécuritaire actuelle”, avait-il dit.

Samedi dernier, la tension était vive à l’entrée de la ville de Kaya où le convoi a subi trois jours de blocus imposé par les manifestations. Un drone français qui survolait la foule avait été abattu ce même jour, par un adolescent âgé de 13 ans, à l’aide de son lance-pierres, obligeant les militaires français à procéder à des tirs de sommation pour disperser les manifestants.

Trois personnes ont été blessées dans la bousculade provoquée par ces tirs de sommation, selon des médias locaux.

Avec l’Agence Anadolu