Bobo-Dioulasso : mouvement d’humeur des agents de santé du CHU Souro Sanou

Les agents de santé du Centre Hospitalier Universitaire Souro SANOU ont observé un arrêt de travail de 7h à 10h ce jeudi 25 mai 2023 pour protester contre leur condition de vie et de travail. Ils dénoncent entres autres le manque de matériels médicaux technique, le manque d’eau et l’insuffisance de la fourniture en électricité. Du côté de l’administration, l’on assure que des efforts sont faits pour améliorer les conditions de vie des travailleurs.

Ils étaient des dizaines de travailleurs du Centre Hospitalier Universitaire Souro Sanou (CHUSS) réunis devant la direction générale de l’hôpital. A l’appel de la sous-section du Syndicat National des Travailleurs de la Santé Humaine et Animale du CHU Souro Sanou (SYNTSHA CHUSS), les agents de santé manifestent leurs mécontentements vis-à-vis de leurs conditions de vie et de travail. Pour Yaya TRAORE, secrétaire générale de la sous-section SINTSHA du CHUSS, les conditions difficiles de travail au CHU Souro Sanou ne leur permettent pas d’accomplir dans les meilleures conditions leur mission vis-à-vis des populations. « Les points sont au nombre de quatre. Il y a des points liés aux conditions de travail, il y a des points liés à la motivation des travailleurs, il y a des points liés à la carrière des travailleurs et il y a divers autres points. En ce qui concerne les travailleurs, là il y a vraiment beaucoup de préoccupations. Il faut le dire. La première, c’est la question des équipements des matériels médicaux techniques parce que la raison de notre présence ici c’est soigner les malades mais on ne peut soigner les malades que quand on a les matériels pour les soigner… », a fait attendre Yaya Traoré.

Yaya Traoré

Toute ces préoccupations, selon le secrétaire général de la sous-section SINTSHA du CHU Souro Sanou, ont été maintes fois discutées auprès de la direction générale de l’hôpital Souro Sanou, mais sans solution, déplore le SG du CHUSS.

Ce premier jour de sit-in a duré de 7h à 10h. La sous-section SYNTSHA du CHUSS dit privilégier le dialogue avec les responsables du CHU Souro SANOU en vue de la satisfaction de leur revendication. « On n’est pas là pour faire la bagarre. Nous nous voulons que les problèmes trouvent solution. Donc compte tenu du contexte national, nous allons privilégier en tout cas les voies qui vont nous permettre de rester toujours en contact avec les populations mais aussi de mettre la pression pour que nos problèmes puis trouver solution », mentionne Yaya Traoré.

Selon le directeur des ressources humaines du CHU Souro SANON, Wendemi Zoungrana, les préoccupations soulevées par les personnels soignants ont été identifiées, consignées et anticipées dans un plan d’action qui devraient être mis en œuvre en principe en 2023. Le DRH de Souro Sanou demande donc aux agents de santé de faire preuve de patience. « Le SYNTSHA, c’est notre partenaire donc nous devons dialoguer avec eux et nous les invitons à toujours dialoguer parce que nous on ne ferme pas la porte. Mais nous sommes au regret de constater qu’ils ont décidé malgré nos explications du fait que leur plateforme est contenue dans notre plan de travail 2023, ils sont partis dans un mouvement, et nous constatons cela et nous respectons », a laissé entendre le DRH de Souro Sanou.

Wendemi Zoungrana

En ce qui concerne les retards dans la livraison de matériels bureautiques et médicaux technique, le DRH affirme que cette situation échappe souvent au contrôle de la direction générale de l’hôpital. « Ces actions se mènent sous le couvert de la légalité administrative, le respect des textes. Donc on a l’obligation de les respecter et c’est ses procédures qui font que par moment on a des difficultés. Mais sur ce point, il faut dire qu’à ce jour, le marché est attribué, le fournisseur est connu. Il a même commencé les livraisons donc ces retards sont imputables en fait au système de passation des marchés ».

Le personnel réuni devant la direction

La sous-section du Syndicat National des Travailleurs de la Santé Humaine et Animale du CHU Souro Sanou n’entendent pas s’arrêter à ce mouvement d’humeur. D’autres actions de revendication sont en vue si leur revendication ne connaît pas de suite favorable.

Gibran Millogo,

Correspondant de ACTUALITE.BF dans le Grand Ouest