Besoins de réconciliation : 70 conflits locaux recensés à Ouahigouya

Le premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré a procédé ce vendredi 26 juin 2021, au lancement des concertations communales sur la Réconciliation nationale, dans la cité de Naaba Kango. Il avait à ses côtés le ministre d’Etat chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré, et une délégation gouvernementale. Au cours des travaux, des chiffres sur les conflits locaux récensés par les populations elles-mêmes, ont été présentés.

Au présidium, le premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré (centre); le ministre d’Etat Zéphirin Diabré (gauche); et le gouverneur du Nord, Justin Somé

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Ces concertations entrent dans le cadre du processus de réconciliation nationale que le Gouvernement déroule à travers le ministère en charge de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale. Soixante-dix (70) conflits, dont quarante-trois (43) conflits fonciers, douze (12) conflits entre agriculteurs et éleveurs, un (1) conflit politique, c’est le nombre de conflits recensés dans la commune de Ouahigouya, dans la période de 2018 à 2020. Dans cette même intervalle, se sont cent six (106) conflits qui ont été résolus. Et, fort malheureusement, des conflits latents existent encore, selon André Lankouandé, le préfet de Ouahigouya, qui a présenté la situation sur les conflits de la commune.

C’est au regard de ces statistiques que le premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré a déclaré dans son discours que les besoins de réconciliation sont plus présents que jamais dans notre pays, vingt ans après le travail du Collège de Sages et la tenue de la Journée nationale du pardon.

Le lancement de ces concertations communales vise ainsi à expliquer la démarche adoptée par le Gouvernement, et à recueillir les avis et solutions des forces vives locales.

Pour le premier ministre, la tenue de ces concertations communales constitue la pierre angulaire de la démarche participative et inclusive voulue par son Gouvernement. « Par plusieurs canaux, les Burkinabè ont souhaité faire entendre leurs voix dans le processus de réconciliation nationale. Désormais, avec ces concertations communales, le peuple a la parole », s’est-il réjouit.

Ces concertations, qui auront lieu dans les 369 autres communes et arrondissements, constituent un préalable à la tenue d’un forum national de la réconciliation.

Sougué Fabougué, Correspondant de ACTUALITE.BF dans le Nord