Assemblée nationale : le président SAKANDE annonce une législature de proximité

L’Assemblée nationale a ouvert sa première session ordinaire de la 8ème législature ce 03 mars 2021. Cette session se tient après la validation des mandats des députés, l’élection du Président de l’Assemblée nationale, suivie de l’adoption du règlement intérieur et de la mise en place des organes du Parlement. L’Assemblée nationale a marqué le début de ses missions constitutionnelles à travers cette plénière, en conformité avec l’article 87 de la Constitution.


La session a connu la présence remarquée du Premier Ministre Christophe Joseph Marie DABIRÉ et des délégations parlementaires du Bénin et du Mali, conduites respectivement par Gbèhounou Louis Vlavonou, président de l’Assemblée nationale du Bénin, et le colonel Malick Diaw, président du Conseil national de la Transition malienne, qui ont tous les deux tenu un discours devant à la représentation nationale du Burkina.


Cette première session de l’année, dite session des lois, a été consacrée à l’examen de plusieurs projets de loi parmi lesquels :

  • Le projet de loi portant protection des personnes à l’égard du traitement des données à caractère personnel ;
  • Le projet de loi portant loi d’orientation du tourisme au Burkina Faso ;
  • Le projet de loi portant régime de sécurité sociale applicable aux agents publics de l’Etat ;
  • Le projet de loi portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés ;
  • Le projet de loi portant modification de la loi n°001-2016/AN du 24 mars 2016 portant création d’une commission nationale des droits humains ;
  • Le projet de loi portant modification de la loi n°022-2014/AN du 27 mai 2014 portant prévention et répression de la torture et des pratiques assimilées.

Dans son discours, le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala SAKANDÉ, a décliné les grandes lignes qui dirigeront la 8ème législature. Le PAN a en effet placé ces 05 prochaines années sous la bannière du «parlementarisme de proximité». Sur cette question, Alassane Bala SAKANDÉ a en substance déclaré : «Face à cette situation de crise de confiance entre les citoyens et les pouvoirs publics, nous devons chaque jour nous demander quelle perception les Burkinabè ont de leur Parlement… Cette question, nous devons nous la poser à chaque fois que nous conduisons une mission d’enquête parlementaire ou une mission d’information. Cette question, elle doit gouverner notre rapport aux citoyens.
Nous devons avoir le courage de nous interroger, d’interroger nos pratiques, d’interroger nos procédures parlementaires, d’interroger la portée des lois sur le quotidien de nos compatriotes, d’interroger nos règlements…
Tout cela appelle à des réformes nécessaires et urgentes comme celles adoptées dans le nouveau règlement de notre Assemblée nationale.
Je sais que toutes les législatures qui se sont succédé dans l’histoire politique de notre nation se sont attachées à davantage de transparence, à davantage de proximité et à davantage d’écoute.
Mais il reste encore beaucoup à faire pour rendre notre travail quotidien plus efficace et pour réhabiliter l’image du Parlement en légiférant autrement et efficacement, afin d’offrir aux Burkinabè le Parlement qu’ils attendent, le Parlement dont ils sont dignes, le Parlement auquel tous se reconnaissent.
C’est le seul moyen pour convaincre le peuple que la Représentation nationale n’est pas un accessoire dépassé mais plutôt une nécessité de la démocratie, de la citoyenneté et de la République.»