Accusations de la F-SYNTER : le ministère de l’enseignement supérieur réagit

Ce lundi 1er février 2021, le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (MERSRI) a organisé une conférence de presse  relative à la situation des enseignants à temps plein (ETP) et des ingénieurs de recherche (IR) dans ledit ministère. Une conférence de presse animée par le secrétaire général MERSRI,  Pr. Mahamadou Sawadogo. Cetait en présence de trois autres cadres du Ministère.

Après avoir présenté ses vœux du nouvel an, le SG  a tenu à donner la lecture du Ministère sur les accusations contre lui porté par la Fédération des Syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER), et à tenir l’opinion nationale informée.

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En rappel, la F-SYNTER a, par voie de presse, accusé le ministère de remettre en cause « les acquis arrachés de haute lutte par les travailleurs de l’enseignement  supérieur et de la recherche en 2010 et 2016 ».

En réaction, le Pr SAWADOGO a rappelé qu’en vue d’apporter des solutions structurelles aux multiples crises récurrentes qui secouent le secteur de l’enseignement supérieur, le gouvernement a entrepris des négociations en Mai et Juin 2016 avec des partenaires sociaux que sont le  Syndicat national atonome des enseignants chercheurs (SYNADEC), la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER) et le Syndicat des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS). Ces négation qui, selon lui, ont abouti à la signature d’un protocole d’accord le 15 juin 2016 dans la salle de réunion de la Primature, portaient sur les points suivants : la revalorisation des grilles salariales et des indemnités des enseignants-chercheurs et des chercheurs; la revalorisation des prises en charge des indemnités servies pour l’organisation du BAC; la revalorisation des fonctions académiques dans les institutions publiques d’enseignement supérieur; le statut des ingénieurs et des ETP dans les institutions publiques d’enseignement supérieur.

Selon le SG du Ministère, toujours dans l’optique de l’apaisement du climat social, une commission a été mise en place, et ses travaux ont porté sur les points restés en suspens lors des négociations de Mai-Juin 2016, ainsi que sur d’autres difficultés rencontrées au sein des universités.

Pour apporter des éléments de réponse à ce qui est reproché au ministère, le SG a précisé que l’une des dispositions du décret précipité, l’article 56, stipule que les assistants, les assistants hospitalo-universitaires et les attachés de recherche sont recrutés par voie de concours sur un emploi spécifique du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il va plus loin en affirmant qu’en guise d’assouplissement de cet article, une disposition transitoire a été prévue, notamment à l’article 74 du décret. Cette disposition accorde une période de trois ans, à compter du 1er Janvier 2017, aux fonctionnaires des institutions publiques d’enseignement supérieur en poste avant cette date, pour demander à être nommés Assistants ou Attachés de Recherche, une fois leur diplôme de doctorat obtenu. Cette période transitoire a pris fin le 31 décembre 2019, conformément à l’article 74 précipité, a-t -il affirmé.

Ainsi, en application de ces articles, tous les ETP et ingénieurs de recherche ayant soutenu leurs thèses à la date du 31 décembre 2019 ont été systématiquement nommés Assistant et Attachés de Recherche, ce qui leur permet de postuler au CAMES 2021. Par contre, ceux qui ont ont soutenu après cette date(31 Décembre 2019), doivent prendre part aux concours directs sur mesures nouvelles spéciales, actuellement en cours, afin d’être nommés Assistants ou Attachés de Recherche. Toute chose qui leur permettra de passer le concours du CAMES.

Selon le Secrétaire General du MESRSI, le concours est la seule voie de recrutement pour accéder aux emplois de l’enseignement supérieur et de la recherche. Foi du Pr SAWADOGO, c’est cette disposition que dénonce un seul de leurs partenaires sociaux, la F-SYNTER, qui demande de trouver avec le MESRSI des arrangements pour ne pas appliquer cette disposition du décret, afin de permettre à onze agents du CNRST de déposer leurs dossiers pour leurs inscriptions sur les listes du CAMES 2021.

« Nous leurs avons proposé de respecter et d’appliquer le décret jusqu’à sa relecture », a laissé entendre le SG.

Pour Pr SAWADOGO, le F-SYNTER demande également au MESRSI l’amélioration de la gouvernance dans les institutions publiques d’enseignement supérieur. Conformément au protocole d’accord de 2016, deux textes relatifs aux volumes horaires ont été pris. Sur ce  point, il apporte la précision que le premier arrêté ne fait que rappeler les missions liées à la fonction des enseignants-chercheurs au sein des institutions d’enseignement supérieur. Quant à la revendication liées aux prises en charge de l’organisation du Bac, elles ont reçu satisfaction, selon le Pr Mahamadou SAWADOGO.