Ouagadougou : à la barre, deux présumés terroristes nient tout en bloc

Dans le cadre de la réponse judiciaire au terrorisme, la chambre correctionnelle du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes terroristes, a ouvert sa première session de jugement dans la matinée de ce lundi 09 Août. Une session qui prendra fin le 13 Août. Ce sont au total dix dossiers qui seront examinés lors de cette session, en raison de deux dossiers par jour.

Le Tribunal de Grande Instance Ouaga II où a lieu le procès

À l’entame du procès, ce sont deux prévenus qui se sont présentés. Le premier a été accusé d’être complice d’une entreprise terroriste. En plus de cela, il a été accusé de meurtres, de tentatives d’assassinat et de dégradation de biens. En effet, il se serait rendu au Sahel et à Tombouctou pour intégrer le groupe terroriste Al Qaïda où il aurait reçu une formation en maniement d’armes, dans un camp d’un autre groupe dénommé Ansardine.

En ce qui concerne la mort d’un soldat malien et d’un soldat de la Minusma lors d’une attaque, il a été également accusé. Des faits que le prévenu a niés en bloc. Il a donc plaidé non coupable.

Quant au deuxième prévenu, il a été accusé d’être associé aux malfaiteurs pour terroriser ou intimider les populations dans le but d’imposer la charia. En plus de cela, il a été accusé d’être un ancien policier islamique de Tombouctou, qui sensibilisait les jeunes et les femmes pour l’adoption des règles de la charia. Des fait que lui, non plus, n’a reconnu .
Le président du Tribunal a demandé aux deux accusés s’ils souhaitaient être jugés, malgré l’absence d’avocats à leurs côtés. Ils ont demandé à ce que le procès soit renvoyé à la prochaine session, afin de s’offir des services d’un conseil. La requête a été accordée par le juge, qui a renvoyé le dossier des deux prévenus à la prochaine session.
Quand nous quittions les lieux, l’examen du deuxième dossier avait débuté.