Madagascar : Emmanuel Macron « ne confirme pas » l’exfiltration d’Andry Rajoelina

Face au contexte de crise politique à Madagascar, des informations concernant une éventuelle exfiltration du Président Andry Rajoelina depuis l’île Sainte Marie par un avion de l’Armée française a été relayée par les médias français durant la journée du dimanche 12 octobre.

Interrogé par des journalistes à ce sujet en marge du sommet de paix à Charm el-Cheikh, en Egypte, le Président Français, Emmanuel Macron « ne confirme rien aujourd’hui ». Le Chef de l’État exprime également sa « grande préoccupation » par rapport à la situation à Madagascar. Concernant les vives contestations qui secouent le pays, le Président affirme qu’ « il est très important que l’ordre constitutionnel et la continuité institutionnelle soient préservées à Madagascar parce qu’il en va de la stabilité du pays et des intérêts de la population ».

Annonces

Selon lui, ce sont les seules conditions pour que la communauté internationale puisse continuer d’apporter son soutien. Il rappelle que la Grande île a déjà connu des périodes de crise ayant été provoquées par cette rupture de l’ordre institutionnel et constitutionnel.

Selon lui, la population sera la première victime. En faisant allusion au mouvement de la Gen Z, Emmanuel Macron affirme que « comme partout, on regarde la jeunesse de ces pays avec beaucoup d’admiration, d’affection (…) une jeunesse qui s’est exprimée, qui est politisée, qui veut vivre mieux et ça c’est une très bonne chose ».

Toutefois, il considère qu’il ne faut pas que cette jeunesse soit « récupérée par des factions militaires ou des ingérences étrangères ». Enfin, il fait part de la grande vigilance du gouvernement français aux côtés de l’Union Africaine et de la SADC (communauté de développement de l’Afrique australe) « pour que la continuité institutionnelle et l’ordre constitutionnel soient respectés ».

Depuis le 25 septembre dernier, Madagascar est secouée par des manifestations initiées par les jeunes de la Gen Z. Les revendications ont porté sur les problèmes d’accès à l’eau et à l’électricité dans le pays mais se sont muées en contestations exigeant la démission du Président Andry Rajoelina. Après de violentes confrontations ayant abouti au soutien d’une partie de l’Armée, les manifestations se poursuivent sur la place du 13 mai à Antananarivo.

Agence Anadolu