La campagne électorale pour le scrutin présidentiel du 25 octobre 2025 en Côte d’Ivoire a démarré vendredi et s’achèvera le jeudi 23 octobre, sur fond de tensions politiques autour de la candidature d’Alassane Ouattara à un quatrième mandat.Le Président Alassane Ouattara (83 ans), candidat de la RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix) est en lice avec quatre autres candidats :- L’ancienne première dame Simone Éhivet Gbagbo (76 ans), candidate du Mouvement des générations capables (MGC),- Jean-Louis Billon (60 ans), candidat du Congrès démocratique,- Ahoua Don Mello (67 ans), candidat indépendant- Henriette Lagou Adjoua (66 ans), candidate pour le Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP-PAIX).
Ces cinq candidats ont été retenus par le Conseil constitutionnel, sur une liste initiale de 60 postulants.Le Président Alassane Ouattara lance sa campagne samedi 11 octobre à Daloa, dans le sud-ouest, une ville traditionnellement acquise à l’ancien président Laurent Gbagbo.Le même jour, l’opposition réunie au sein d’un Front commun PPA-CI/PDCI a annoncé une grande marche à Abidjan, pour dénoncer le processus électoral.
Cette marche pourrait être annulé, car se situant dans la période de la campagne présidentielle.A la veille de l’ouverture de la campagne, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a rappelé que pour la campagne, « les candidats pourront organiser des réunions électorales, des manifestations publiques, sous réserve d’une déclaration écrite préalable à l’autorité administrative compétente ».
M. Coulibaly-Kuibiert a souligné, en outre, que les candidats pourront également apposer des affiches de campagne et autres effigies de propagande, porter des habits avec motifs, couleurs, logos ou effigies des candidats ou partis politiques, diffuser des circulaires et faire usage de spécimens de bulletins de vote.« Toutefois, sont interdits l’utilisation des véhicules administratifs, la publication de sondages, les propos injurieux, diffamatoires ou révélant un manquement grave à la Constitution et l’incitation au mépris, à la haine, au racisme, au tribalisme et à tout fait constitutif d’infraction à la loi pénale », a-t-il dit.
Les deux piliers du système électoral ivoirien, qui sont la Commission électorale indépendante (CEI) et le Conseil constitutionnel, ont pour rôle d’assurer la transparence et la légitimité du processus démocratique en vue de l’élection présidentielle du 25 octobre. Elles sont garantes du bon déroulement de ce scrutin qui doit permettre aux Ivoiriens de choisir un nouveau président pour les cinq années à venir.
Agence Anadolu
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