Les autorités ivoiriennes annoncent le déploiement de 44 000 agents des Forces de défense et de sécurité (FDS) sur l’ensemble du territoire ivoirien, à partir du 5 octobre, pour assurer la sécurisation de l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025.La décision a été prise jeudi par le Conseil national de sécurité (CNS), réuni à Abidjan sous la présidence du chef de l’État, Alassane Ouattara.Le dispositif, baptisé « Espérance », vise à « garantir un scrutin sécurisé et apaisé ».
Il prévoit le déploiement de patrouilles mixtes, pédestres et motorisées, composées de 18 000 policiers, 18 000 gendarmes et environ 8 000 militaires, dans les grandes villes comme dans les zones rurales.
L’annonce intervient à moins de huit jours de l’ouverture officielle de la campagne électorale, prévue du 10 au 23 octobre.Cinq candidats sont en lice : le président sortant Alassane Ouattara, l’ancien ministre Jean-Louis Billon, l’ex-ministre Ahoua Don Mello (proche de Laurent Gbagbo), l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo, et l’ancienne ministre Henriette Lagou.La question sécuritaire reste centrale dans le processus électoral ivoirien actuel.
L’opposition, qui s’oppose à un quatrième mandat du Président Alassane Ouattara, a annoncé une marche le 4 octobre 2025, malgré l’interdiction des manifestations publiques visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel.Plusieurs candidats recalés réclament par ailleurs la suspension du processus, tandis que l’ex-président Laurent Gbagbo a estimé qu’« il n’y aura pas de quatrième mandat » pour l’actuel chef de l’État.Ce contexte tendu rappelle les précédentes élections marquées par des violences. La crise postélectorale de 2010 avait fait plus de 3 000 morts, tandis que le scrutin de 2020 avait causé au moins 85 morts et 484 blessés, selon les bilans officiels.
Agence Anadolu
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