Les autorités nigériennes ont annoncé la fin du partenariat entre le Niger et l’opérateur français Orano dans le cadre de l’exploitation de l’uranium.L’annonce a été faite lors d’un conseil des ministres tenu jeudi et qui a décidé de nationaliser la Société des mines de l’Aïr (SOMAÏR), exploitante de l’uranium, dont Orano est actionnaire à 63,40 et l’Etat du Niger 36,60% à travers la Société de patrimoine des mines du Niger (SOPAMIN).
« Le conseil des ministres a adopté le projet d’ordonnance portant nationalisation de la Société des mines de l’Aïr (SOPAMIN) », a indiqué un communiqué du secrétariat général du gouvernement diffusé à la télévision publique, rappelant que la SOMAIR a pour objet social « l’exploitation de l’uranium et des substances connexes sur les périmètres situés dans la concession d’Arlit attribuée pour une durée de soixante-quinze (75) ans ».
Les autorités nigériennes reprochent à l’opérateur français Orano le non-respect des clauses contractuelles dans le partage de la production de l’uranium, affirmant que de la date de démarrage de l’exploitation en 1971 à 2024, « la production commercialisée est de 80518 TU répartie comme suit: Orano a enlevé 86,3 de la production totale commercialisée et la SOPAMIN a commercialisé 9,2% de la production ».Niamey reproche aussi à Orano d’avoir, depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023, « entrepris plusieurs actes visant à arrêter les travaux d’exploitation au niveau de la SOMAIR » dont, entre autres, le rapatriement de « tous les ressortissants français travaillant à SOMAIR, abandonnant ainsi leurs postes sans préavis » et la déconnexion du système informatique de la SOMAIR du réseau global du groupe.
En juin 2024, les autorités nigériennes ont annoncé la rupture des accords miniers entre le Niger et la France, retirant à Orano le permis d’Imouraren, une des plus importantes mines d’uranium du Niger.En décembre de la même année, l’opérateur français a annoncé le déclenchement d’une procédure d’arbitrage international contre les autorités nigériennes par rapport à cette mesure.Aucune partie officielle française n’a encore réagi à la décision de Niamey.
Agence Anadolu
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