Gestion des risques agro-pastoraux : les produits assurantiels pour la volaille finalisés

Le ministre délégué chargé des Ressources animales, Dr Amadou DICKO, a présidé l’atelier de finalisation du processus de conception des produits d’assurance pour l’élevage (volaille et porc), du 15 au 18 juillet 2024 à Ouagadougou.
Cette activité avait pour objectif de trouver les voies pour la sécurisation des capitaux des productions agropastorales en vue de soutenir durablement l’économie rurale et renforcer la résilience des producteurs
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Le secteur agropastoral et halieutique au Burkina fait face à plusieurs difficultés telles que les aléas climatiques, les épizooties et les crises sanitaires qui menacent la souveraineté alimentaire. Pour y faire face, le pays a mis sur pied le Projet de gestion des risques agricoles et alimentaires (PRAA) dont la phase pilote du volet « 𝑎𝑠𝑠𝑢𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎𝑔𝑟𝑖𝑐𝑜𝑙𝑒 » a couvert les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest et de l’Est, avant sa mise à l’échelle nationale.

Cet atelier vient finaliser les travaux du processus de réajustement du mécanisme de l’assurance agropastorale pour prendre en compte la production animale, conforment aux orientations de l’« 𝐎𝐟𝐟𝐞𝐧𝐬𝐢𝐯𝐞 𝐚𝐠𝐫𝐨𝐩𝐚𝐬𝐭𝐨𝐫𝐚𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐡𝐚𝐥𝐢𝐞𝐮𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟑-𝟐𝟎𝟐𝟓 ».

Les participants ont identifié plusieurs produits de la volaille à assurer. Pour le poulet, ils ont retenu plusieurs espèces, à savoir, le poulet local, le poulet de chair et la poule pondeuse. D’autres types de volaille comme la pintade, le canard et le dindon ont été également pris en compte. Aussi, ils ont retenu l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), la maladie de Newcastle, la maladie de Gumboro, la bronchite infectieuse, la variole aviaire la maladie de Marek, le stress thermique et la trichomonose comme maladies aviaires à prendre compte dans l’assurance agropastorale.

Plusieurs autres documents ont été élaborés pour une meilleure mise en œuvre de l’assurance dans le sous-secteur animale. Il s’agit de l’arrêté portant application de l’obligation de souscription à l’assurance mortalité maladies pour la production de la volaille au Burkina Faso, de l’arrêté portant sur les produits d’assurance, les espèces, les types de productions et de spéculations, les risques couverts par l’assurance agropastorale et halieutique au Burkina Faso, et de l’arrêté interministériel portant fixation des montants des primes, des indemnités par produit d’assurance, le montant et le taux de la subvention accordée par l’État au Burkina Faso. En plus de ces arrêtés, une feuille de route, un rapport en Conseil des Ministres et un décret portant l’institution de l’assurance agropastorale et halieutique au Burkina Faso ont été proposés par les participants.

Le ministre délégué chargé des Ressources animales, Dr Amadou DICKO, a indiqué que la mise en œuvre réussie de l’assurance dans le sous-secteur de l’élevage constitue une avancée majeure dans la sécurisation des productions animales. « 𝑪𝒆𝒍𝒂 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒑𝒆𝒓𝒎𝒆𝒕𝒕𝒓𝒂 𝒅𝒆 𝒓𝒆𝒏𝒇𝒐𝒓𝒄𝒆𝒓 𝒏𝒐𝒕𝒓𝒆 𝒄𝒂𝒑𝒂𝒄𝒊𝒕é à 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒓𝒖𝒊𝒓𝒆 𝒖𝒏 𝒔𝒆𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 𝒂𝒈𝒓𝒐𝒑𝒂𝒔𝒕𝒐𝒓𝒂𝒍 𝒆𝒕 𝒉𝒂𝒍𝒊𝒆𝒖𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒚𝒏𝒂𝒎𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒆𝒕 𝒑𝒓𝒐𝒔𝒑è𝒓𝒆, 𝒗é𝒓𝒊𝒕𝒂𝒃𝒍𝒆 𝒑i𝒍𝒊é 𝒅𝒆 𝒏𝒐𝒕𝒓𝒆 𝒅é𝒗𝒆𝒍𝒐𝒑𝒑𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 é𝒄𝒐𝒏𝒐𝒎𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒖𝒓𝒂𝒃𝒍𝒆 », a dit Dr DICKO. Il a renouvelé ses remerciements aux partenaires du ministère dont le soutien est déterminant pour le succès de cette initiative.

Pour l’instant, la priorité a été accordée à l’assurance pour la production aviaire, mais des travaux ultérieurs permettront de traiter de l’assurance pour la production porcine.

𝗗𝗖𝗥𝗣/𝗠𝗔𝗥𝗔𝗛