Ce jeudi 16 février 2023 a eu lieu à Diapaga, chef-lieu de la province de la Tapoa dans la région de l’Est, une conférence de presse animée par des leaders coutumiers et religieux, des acteurs de la société civile et des personnes de ressources. L’objet de cette rencontre avec la presse était la situation sécuritaire difficile que traverse la province.
La conférence s’est articulée autour de plusieurs points essentiels : la description de la situation chaotique imposée par les groupes armés, à savoir, le pillage, les enlèvements, les assassinats, le déguerpissement de l’Administration publique, l’appel au secours.
Les conférenciers n’ont pas manqué de rendre hommage aux vaillantes forces de défense et de sécurité et aux volontaires pour la défense de la patrie, qui, malgré les circonstances difficiles du terrain, ne ménagent aucun effort pour la sécurisation de Diapaga, Kantchari et Partiaga, les quelques îlots de la province qui ne sont pas sous emprise terroriste.
Toutefois, les conférenciers invitent le capitaine Ibrahim Traoré a jeter un regard favorable sur la Tapoa avant que la situation n’empire. « Cela fait plus de cinq ans, je vous le dis. Et aujourd’hui encore, on attend. Si le président Ibrahim Traoré a sonné l’espoir à sa prise du pouvoir, plus de cinq mois après sa venue, la situation sécuritaire s’est fortement dégradée dans la province au point où le blocus est devenu invivable pour les populations . Selon des statistiques, plus de 90% de la province est sous le contrôle des forces terroristes « , ont déclaré les conférenciers dans la déclaration liminaire dont une copie a été remise aux autorités administratives locales.
Pauline Zerbo (stagiaire)
Source : Gulmu Info