Le procès de l’activiste Mohamed Sinon s’est ouvert ce vendredi au Tribunal de Grande Instance (TGI) Ouaga 1. Commerçant de profession et âgé 34 ans, Mohamed Sinon comparaît pour trois chefs d’accusation. Il a notamment exposé Newton Ahmed Barry et Alpha Barry à la mort, par un discours sur Facebook, proféré un discours pour justifier l’intolérance et la violence et enfin, menacer et porté atteinte à la vie des chefs d’entreprises s’ils ne soutiennent pas la Transition en cours. Le plaignant, le journaliste Newton Ahmed Barry, est absent au procès.
À la barre, Mohamed Sinon a reconnu les faits. Il dit tout de même n’avoir pas prononcé le nom d’Alpha Barry. “ Oui, je reconnais avoir appelé à la mort de Newton Ahmed Barry. Cette affirmation, c’est concernant la paix. Nous voulons la paix, voilà pourquoi j’ai dit ça. Je reconnais les offenses. C’est dans l’excès que la parole est sortie… Les propos de Newton Ahmed Barry peuvent envoyer les ethnies à se tuer. Voilà pourquoi j’ai proféré ces paroles, car je veux la paix. Aujourd’hui, je regrette mes paroles. Mais je l’ai fait pour la paix », a-t-il expliqué.
Mohamed Sinon affirme qu’il n’a pas connaissance des lois sur « la liberté d’expression et des droits de l’homme», parceque qu’il n’a pas fait un cursus scolaire classique.
« Est-ce que vous maintenez vos déclarations à la Police selon lesquelles Newton Ahmed Barry est un ennemi du Burkina ? », a demandé un avocat de la victime à Mohamed Sinon. Face à cette question, Mohamed Sinon est revenu sur sa déclaration. « J’ai dit que c’est pour résoudre le problème, voilà pourquoi, j’ai parlé jusqu’à offenser. Non, Newton Ahmed Barry n’est pas un ennemi du Burkina », a indiqué le prevenu.
A cette étape, le tribunal est passé au visionnage des séquences vidéo et audios des faits.
Le Procureur Faso a requis, contre le prévenu Mohamed Sinon, une peine d’emprisonnement de 24 mois et 500 000 FCFA d’amende, le tout assorti de sursis.
Le verdict du procès est renvoyé au 10 février 2023.