L’Algérie critique la décision de l’Union Européenne (UE) et dit “non” au plafonnement des prix du gaz importé par l’Europe. “C’est une démarche unilatérale qui aura un impact négatif sur le marché”, a affirmé, ce mardi à Alger, le ministre algérien de l’Energie, Mohamed Arkab, en marge de la quatrième édition de la Journée algèro-allemande de l’énergie. Le ministre algérien a affirmé que les mesures de l’UE pourraient” déstabiliser le marché”.
” La transparence des marchés de gaz sans restriction, ni discriminations sont plus qu’une simple nécessité », a-t-il martelé. En octobre dernier, le Premier ministre algérien, Aïmene Benabderrahmane avait anticipé sur cette accord en affirmant que “les discussions au niveau européen pour un éventuel plafonnement ne concerne pas l’Algérie”.
L’Union européenne a annoncé, lundi, sa décision de fixer un plafonnement du prix du gaz à 180€/MWh. Un prix qui est un peu plus élevé que celui en vigueur actuellement qui est de 115 euros. Mais au plus fort de la crise de l’été dernier, le gaz a atteint 350 euros/MWh. Cet accord de l’UE devra être en vigueur en février 2023.
En plus de l’Algérie, la Russie était le premier pays exportateurs du gaz à réagir à l’accord des pays de l’UE. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a condamné, lundi, une décision “inacceptable”. “Garde-fous ou pas, cet accord inacceptable. C’est une violation du processus de marché pour la formation des prix”, a déclaré le responsable russe. Et d’ajouter: “Toute référence à un plafonnement des prix est inacceptable”.
Le marché international du gaz connaît une vive tension depuis le début de la guerre en Ukraine. Les menaces russes de couper ses approvisionnements de l’Europe en gaz n’a pas été sans conséquences sur les prix de cette énergie qui ont flambé. Les pays européens se sont lancés alors à la recherche de nouveaux fournisseurs, tout en sollicitant plus d’approvisionnement. Plusieurs pays européens, plus particulièrement l’Italie ont signé des accords avec l’Algérie dans ce sens.
Agence Anadolu