Problèmes du football burkinabè : CS Médias explore des solutions à travers un cadre d’échanges

Ce vendredi 25 novembre 2022, CS Médias, journal en ligne spécialisé dans le traitement de l’information sportive et culturelle, a tenu sa soirée d’échanges dénommée : “ Autour du Sport ”. Cette première édition a été essentiellement consacrée au secteur du football burkinabè, avec le thème : « Le sport, today and tomorrow » (le sport aujourd’hui et demain).

Moussa Ramdé, Directeur général de CS Médias, a indiqué que cette initiative est née du constat des difficultés qui émergent dans le sport en général, et dans le football en particulier. Il s’agit notamment de la mauvaise qualité de l’encadrement et de la formation des sportifs.

Moussa Ramdé

Pour lui, ces difficultés sont constantes et persistantes, ce qui nécessite un cadre de réflexion, pour ressortir des idées, afin de propulser le développement du sport.

Pour conduire les débats, le comité d’organisation a fait appel à d’éminents panelistes, qui ont disséqué le thème. Il s’agit de :

  • Daouda Sanou dit Famoso, encadreur et formateur de footballeurs, qui a communiqué sur la thématique de la “formation d’hier à aujourd’hui ” ;
  • Pierre Bazié, formateur et entraîneur de football au Danemark, qui avait la lourde tâche de développer le thème, “la formation du collectif individuel à l’individuel collectif” ;
  • Ibrahim Traoré dit « Baya », ancien footballeur international, qui a abordé la question de la reconversion des joueurs, à travers le thème : “la reconversion, quand et pourquoi ?”
  • Richard Moné, agronome, a parlé de l’opportunité d’entrepreneuriat dans le secteur agricole pour les sportifs.
Forte mobilisation du public sportif

Selon Daouda Sanou dit Famoso, la formation des jeunes est orpheline au Burkina. “ La formation des jeunes sur l’axe du système de jeu constitue une difficulté. Normalement, cela incombe à la fédération. L’objectif est de tracer les grandes lignes de la politique de notre football. La formation des jeunes aujourd’hui est motivée par des ambitions individuelles, nécessitant un gain financier pour la production des joueurs talentueux”, a-t-il diagnostiqué. Dans sa communication, il est revenu sur la formation des jeunes pendant la période coloniale, d’après les indépendances jusqu’à la période actuelle, qu’il a qualifiée de “l’ère de la marchandisation du football”.

Daouda Sanou dit Famoso


Ibrahim Traoré dit Baya, lui, a invité les sportifs à penser à la diversification de leurs sources de revenus, dès l’aube de leur carrière professionnelle. “La carrière d’un footballeur dure jusqu’à ses 35 ans au maximum. À 35 ans, si vous êtes vraiment endurant, vous pourrez toujours continuer à avoir des revenus. Au-delà de 35 ans, aucune équipe ne voudra de vous. Alors qu’il est très important pour les sportifs d’avoir un revenu lorsqu’ils seront à la fin de leur carrière. Il faut donc intégrer l’aspect de la reconversion dans les centres de formation ”, a-t-il déclaré.

Cette première édition a connu une grande mobilisation du public sportif, avec la présence remarquée de personnalités du monde du sport burkinabè, comme le Colonel Yacouba Ouédraogo, ancien ministre des sports, et Boureima Maïga, directeur sportif de Salitas FC et agent de joueurs.