RDC : Kagame favorable au retrait du M23

L’ancien président du Kenya, Uhuru Kenyatta, a annoncé que le président rwandais Paul Kagame a accepté de se joindre aux appels internationaux demandant aux rebelles du M23 actifs dans l’Est de la République démocratique du Congo de mettre fin aux combats et de se retirer des territoires qu’ils occupent, selon un communiqué.

Kenyatta assure le rôle de facilitateur de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) pour la paix dans l’est de la RDC où une centaine de groupes armés locaux et étrangers sont actifs, attisant des tensions entre pays.

A l’issue d’un appel téléphonique entre les deux hommes, « le président Kagame a également accepté d’aider le facilitateur de l’EAC à exhorter le M23 à cessez-le-feu et à se retirer des territoires conquis », selon les termes du communiqué du bureau du facilitateur. De nouveaux pourparlers de paix devraient débuter le 21 novembre à Nairobi.

Les États-Unis et les envoyés spéciaux de la Belgique, de la France et du Royaume-Uni pour la région des Grands Lacs ont condamné, vendredi, l’avancée continue de ce groupe armé, Mouvement du 23 mars (M23).

« La reprise des violences depuis le 20 octobre, notamment dans les villes de Rutshuru, Kiwanja, Rumangabo et Kibumba et leurs alentours, sape les efforts de paix et a entraîné un accroissement de l’insécurité ainsi que de grandes souffrances humaines », ont noté, vendredi, ces envoyés spéciaux. Dans leur déclaration commune, ils ont lancé un appel aux rebelles à « retirer immédiatement, à mettre fin à tout activité violant le droit international et à cesser les hostilités ».

Le M23 avait été défait en 2013, mais a repris les armes en fin d’année dernière, reprochant aux autorités congolaises le non-respect des accords de paix.

Kinshasa accuse Kigali de soutenir les rebelles. Kigali dément et accuse l’armée congolaise de collusion avec les rebelles hutus rwandais basés depuis trois décennies dans l’est congolais. Plus de 280 000 personnes ont été déplacées par les combats entre soldats et rebelles à plusieurs dizaines de kilomètres au nord de la ville de Goma, chef- lieu de la province du Nord-Kivu.

Agence Anadolu