France / Pénurie de carburant : Grève reconduite par la CGT sur les sites de TotalEnergies

La grève qui perdure depuis trois semaines dans les raffineries et dépôts de carburant de TotalEnergies, a été reconduite, ce samedi matin, par la Confédération générale des Travailleurs (CGT).

Par voie de communiqué, le syndicat a indiqué que la mobilisation se poursuit dans les raffineries de Normandie et de Donges (Loire-Atlantique), ainsi que dans les raffineries et dépôts de la Mède (Bouches-du-Rhône), Feyzin (Rhône) et de Flandres (Nord).

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Vendredi, la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et la Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres (CFE-CGC), deux syndicats majoritaires chez TotalEnergies, ont signé un accord avec la direction de TotalEnergies, et mis fin à leur mobilisation pour une revalorisation salariale.

Cet accord prévoit notamment une hausse de 7 % pour l’année 2023, rétroactive au 1er novembre, selon l’information confirmée par les deux syndicats et la direction de TotalEnergies. Celle-ci sera assortie d’une prime « partage de la valeur », dite « prime Macron » de 3.000 à 6.000 euros, qui sera versée en décembre.

Vendredi, malgré cet accord signé par les deux autres syndicats, la CGT avait annoncé la reconduction de la grève sur ces cinq sites de TotalEnergies, touchés par un mouvement social depuis plusieurs semaines.

Le syndicat refuse tout accord de revalorisation salariale inférieure à 10 %.

Du côté d’Esso-ExxonMobil, la direction de l’entreprise a publié un communiqué vendredi, signalant que les « unités des deux raffineries d’Esso Raffinage seront progressivement redémarrées selon les protocoles de sécurité nécessaires et de façon à minimiser les nuisances ».

Le géant américain de l’énergie a indiqué qu’un retour « à une situation de marche normale » dans leurs deux raffineries prendra « deux à trois semaines ».

Il est à rappeler qu’une grève avait débuté, le 20 septembre, dans les raffineries et dépôts de carburant du groupe, afin d’obtenir des revalorisations salariales.

La grève sur les sites d’Esso-ExxonMobil a été levée jeudi et vendredi, notamment à Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime) et à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), après la conclusion d’un accord salarial mardi.

Sur l’ensemble du territoire national, « 28,5% des stations-service font face à une situation de rupture sur au moins un produit », a indiqué, vendredi, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, au micro de France Info.

Ce chiffre recule légèrement par rapport à jeudi, lorsque 29,1% des stations-service étaient touchées par des ruptures de stocks.

Agence Anadolu