Agriculture : un plaidoyer en cours pour soutenir la gestion des ressources génétiques


La Coordination des Ressources Génétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture (CRGAA) a tenu sa première session de 2022 ce 26 juillet au sein du Ministère de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques (MARAH). Ouverte par Victor Bonogo, secrétaire général du MARAH, cette session vise à faciliter la coordination et à renforcer la synergie d’action pour la mise en œuvre des activités de la (CRGAA).

Mise en place en 2017, la Commission des Ressources pour l’Alimentation et l’Agriculture regroupe l’ensemble des points focaux en lien avec l’agriculture, l’élevage, l’environnement, la foresterie, et tous ce qui concerne les ressources halieutiques du Burkina. « Ce sont les spécialistes de ces questions qui se retrouvent au sein de cette commission pour discuter, analyser les politiques et programmes de l’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en lien avec l’alimentation et l’agriculture du Burkina », a déclaré Victor Bonogo.

Assistance

Ces spécialistes vont donc mener des réflexions sur la contribution des ressources génétiques dans l’amélioration de notre sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cette session permettra de disposer d’une feuille de route assortie d’un budget capable d’inciter le gouvernement et les partenaires financiers à soutenir la gestion des ressources génétiques.

Selon le secrétaire général Bonogo, la tâche est immense et les ressources sont insuffisantes, surtout dans le contexte actuel de changement climatique. Pour lui, « nous avons l’obligation de faire en sorte que nos différents systèmes de production évoluent et s’adaptent à ce contexte. Ils doivent se baser nécessairement sur les ressources génétiques, pour pouvoir nous procurer des sources de productions ».

Victor Bonogo

Victor Bonogo a par ailleurs fait savoir que la génétique occupe une place très importante dans notre agriculture. Selon ses propos, le Burkina ne dispose pas suffisamment de superficies cultivables. « Que ce soit au niveau des animaux ou des plantes, nous avons besoin d’augmenter nos rendements. Les espaces se réduisent et nous sommes obligés d’avoir des semences de très bonne qualité, et qui résistent aux différents aléas climatiques. Les pâturages aussi disparaissent. Il faut donc stabiliser et avoir des races performantes pour accroître la production du lait et de viande », a-t-il souligné.

Victor Bonogo a invité les points focaux à plus de concertations et d’initiatives, afin de réussir le plaidoyer auprès des partenaires et des programmes budgétaires.

Djamila Kambou