Burkina : en 2018, sur 728 unités industrielles, 118 sont à l’arrêt

Le Comité National de Pilotage des Pôles de Croissance (CNPPC), qui est l’organe d’orientation et de supervision de la mise en oeuvre des pôles de croissance au Burkina Faso, se réunit une fois par an en session ordinaire. C’est dans ce cadre que s’est déroulée ce vendredi 09 juillet à Ouagadougou, la session ordinaire de l’année 2021 sous le thème : << Relever le défi du développement industriel des agropoles en vue d’accroître la résilience de l’économie nationale >>. L’activité était placée sous la présidence du Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré. Une occasion pour les participants de faire, entre autres, le point sur la santé de l’industrie locale.

Etat de la mise en oeuvre des résolutions et recommandations de la session 2020, situation de la mise en oeuvre du plan de travail annuel budgété 2020 de la Stratégie Nationale de Promotion des Pôles de Croissance (SNP-PC), point sur la préparation des nouveaux pôles de croissance : c’étaient-là les sujets à l’ordre du jour.

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Selon le Secrétariat Exécutif du Comité National de Pilotage des Pôles de Croissance, le Gouvernement du Burkina Faso a entrepris la mise en place des agropoles afin d’améliorer la balance commerciale agricole et alimentaire, de contribuer significativement à la réduction de la pauvreté, d’assurer des emplois décents, surtout pour les ruraux, et de contribuer fortement à la sécurité alimentaire.
Toujours selon le Secrétariat Exécutif, pour relever ces défis, en plus de la production, des efforts doivent être faits pour l’installation des unités de transformation, afin de positionner les pôles de croissance comme un pourvoyeur d’emplois et un vecteur de croissance et de développement au service du citoyen.

De même, les agropoles doivent fortement contribuer à l’accroissement des recettes d’exportation par la valorisation des chaines de valeur (production, transformation et commercialisation).

De cette rencontre, il en est ressorti que le secteur industriel est toujours embryonnaire. Sur 728 unités industrielles répertoriées dans les 13 régions du Burkina Faso en 2018, il ressort que 118, soit 16,2 pourcent, sont non fonctionnelles.

Dans les agropoles, on dénombre environ 43 unités de transformation de petites et moyennes capacités. Ainsi, de nombreux enjeux et défis se dressent aux agropoles pour le développement des zones d’activités industrielles, afin de promouvoir la transformation de la production pour une plus grande valeur ajoutée.

Faire le bilan de la mise en place des Zones d’Activités Industrielles(ZAI), apprécier le processus de maturation des pôles de croissance en exécution ou en préparation,
examiner les perspectives en matière de promotion des pôles de croissance sur la période 2021-2023, sont entre autres les objectifs poursuivis par la session ordinaire 2021.

Dans son allocution, le Premier ministre a encouragé les participants, et les a invités à s’investir dans les échanges afin d’apporter des propositions concrètes.

Souleymane ZOETGNANDE

Et Laeticia OUEDRAOGO (stagiaire)