Le ministre de la Santé, Pr Charlemagne OUEDRAOGO, a animé dans la matinée de ce lundi 28 juin, une conférence de presse au siège du Service d’Information du Gouvernement (SIG). Cette conférence portait sur l’introduction du vaccin contre le COVID-19 au Burkina.
Au cours de la conférence, le Ministre a fait le bilan de la vaccination et répondu à plusieurs préoccupations suscitées autour du vaccin. Il a indiqué que la deuxième dose sera administrée à partir du 2 août 2021. Il ressort que 26 210 personnes ont été vaccinées depuis le début de l’opération, avec 1000 cas d’effets indésirables constatés. . Il s’agit de formes de céphalées, fièvres, etc. Pour le Ministre de la Santé, ce sont des effets couramment connus pour les vaccinations.
Sur ce qui est des doutes émis face à l’efficacité du vaccin à cause de sa non-reconnaissance par de nombreux pays, le ministre s’est voulu rassurant. « Sur 43 pays africains qui ont rejoint le dispositif COVAX, 37 pays ont déjà reçu le vaccin Covidshield, selon les dernières informations communiquées par le Bureau régional de l’OMS en Afrique. Il est également important de noter que le Covidshield est reconnu dans d’autres pays du monde comme le Canada. Il convient de noter que les différents sites de production du vaccin AstraZeneca ont le même brevet de fabrication », a déclaré le Professeur Charlemagne OUEDRAOGO, avant d’assurer que les doses du vaccin AstraZeneca administrées sur le territoire burkinabè depuis le 2 juin 2021 sont celles du vaccin AZD/1222, mis au point par la firme AstraZeneca AB en Suède, et reconnu par les autorités sanitaires européennes. Le ministre de la santé précise sur ce point: « Le Covidshield administré en Inde, est différent de celui qui est proposé aux populations burkinabè. Il est utile et important d’indiquer que le vaccin Covidshield n’étant pas destiné à l’Europe, en toute logique, n’a pas eu besoin d’être soumis aux autorités sanitaires européennes pour approbation. »
Le ministre a appelé les médias et les influenceurs à passer la bonne information pour inciter à la vaccination, car jusqu’à nos jours, il n’y a pas d’autres alternatives pour mettre fin à la pandémie.
Le Ministre de la Santé a également annoncé le démantèlement d’un réseau d’agents de santé qui procéderaient à des malversations en rapport avec le mécanisme de lutte contre le Covid-19. «Ces derniers seront bientôt présentés devant les juges», a-t-il indiqué
Sur la grogne de certains agents face au non paiement de leur réquisition, le ministre a apporté des précisions. «Depuis fin mars nous avons mis fin au paiement supplémentaire des agents réquisitionnés dans la lutte contre le Covid-19. Ce qui avait été prévu, le gouvernement a pris des engagements pour le paiement. Nous ne pouvons pas continuer à payer des agents de santé pour ce travail, car ça fait partie de leur mission. Moi-même, depuis l’apparition du Covid-19 jusqu’à ma nomination en tant que ministre, je n’ai jamais perçu quoi que ce soit»