Ariérés, SMIG, CNSS : les doléances des agents de santé communautaire

Des agents de santé à base communautaire (ASBC) étaient face à la presse dans la matinée de ce mardi 04 mai 2021 à la Bourse du Travail de Ouagadougou. Objectif : d’une part, exprimer leurs mécontentements, et d’autre part, présenter leurs doléances vis-à-vis du gouvernement. La conférence de presse était animée par Karim KABORE, porte-parole des agents; et des représentants des ASBC du Centre-Sud, du Nord et du Centre-Nord.

Les agents de santé à base communautaire sont des volontaires recrutés par l’Etat afin de venir en appui aux agents de santé dans les périphéries et des CSPS. Ils ont pour rôle de sensibiliser le monde rural, de réaliser des campagnes de masse, notamment la distribution des “milda”, de mener des campagnes saisonnières contre le paludisme, etc. Selon Karim KABORE, c’est en 2016 que l’Etat a procédé au recrutement de ces ASBC, en raison de deux par village. Les conditions étaient d’avoir un âge compris entre 18 et 50 ans, avoir au minimum le Certificat d’Études Primaires (CEP), et accepter de résider dans les villages. Il a affirmé que les premiers recrutés ont eu droit à une formation sur la sensibilisation, la planification familiale, la nutrition, le tabagisme, l’accouchement assisté, l’hygiène et l’assainissement, le don de sang, etc.

En outre, le porte-parole des agents de santé à base communautaire a indiqué que leurs activités participent à la réduction de la mortalité maternelle et infantile, mais qu’ils sont confrontés à des difficultés à savoir, la non disponibilité de certains intrants (TDR), le manque de certains médicaments, et la rupture de certaines molécules. Il a aussi dénoncé le retard d’une année du payement de leur pécule. Il s’agit d’une prise en charge mensuelle de 20.000 Francs CFA (ce qui est en dessous du SMIG). A cela s’ajoute le manque de moyens de protection, surtout dans le contexte du COVID-19.

Karim KABORE a par ailleurs expliqué que ces agents ne sont pas déclarés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) ou à la Caisse Autonome de Retraite des Fonctionnaires (CARFO). Il a évoqué également le manque de sites fixes pour les consultations dans les villages.

Ainsi, les agents de santé communautaires, par la voix de leur porte-parole, lancent un appel au ministère de la santé afin qu’il apporte une réponse aux différentes difficultés évoquées, notamment le respect du SMIG et le payement des arriérés; la déclaration des agents dans une caisse de sécurité sociale; la création d’un point focal dans chaque district, qui s’occupera des ASBC; la disponibilité des intrants et des médicaments, etc.